10 juin 2012

Avant que l'ombre...



"Hihi, vous êtes sur le répondeur de Griotte, je peux pas répondre pour le moment, c'est surement parce que j'ai la bouche pleine, ou les mains, hihihi, où les deux, enfin vous voyez ce que je veux dire, hihi, laissez un message après le bip, kissou. "

Bip

"Hihi, vous êtes sur le répondeur de Griotte, je peux pas répondre pour le moment, c'est surement parce que j'ai la bouche pleine, ou les mains, hihihi, où les deux, enfin vous voyez ce que je veux dire, hihi, laissez un message après le bip, kissou. "

Bip

"Hihi, vous êtes sur le répondeur de Griotte, je peux pas répondre pour le moment, c'est surement parce que j'ai la bouche pleine, ou les mains, hihihi, où les deux, enfin vous voyez ce que je veux dire, hihi, laissez un message après le bip, kissou. "

Bip

"Hihi, vous êtes sur le répondeur de Griotte, je peux pas répondre pour le moment, c'est surement parce que j'ai la bouche pleine, ou les mains, hihihi, où les deux, enfin vous voyez ce que je veux dire, hihi, laissez un message après le bip, kissou. "

Bip

'Salut Griotte, ça fait cinq heures que j'essaie de te joindre, si tu pouvais me recontacter assez vite, j'ai besoin de te parler. A bientôt"

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[21/08/2010 22:40:13] Framboise : Calixte ? Tu es là ! Ton téléphone est éteint et c'est assez urgent.
[21/08/2010 22:47:58] Framboise : Réponds-moi s'il te plaît.
[22/08/2010 23:53:34] TheK4lixte : Quoi ?


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'Oui ?'
'Allo Latal, excusez-moi de vous déranger, je...'
'Non, je ne vous excuse pas, et je raccroche, il est trop tard pour supporter vos monologues avinés.'


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'Bonjour, vous essayez de joindre Phryne de Bar-Crassous. Je ne suis pas disponible pour le moment, veuillez laisser un message et je vous recontacterai dès que possible.'


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'Gabriel...'
'Framboise, ce n'est pas vraiment le moment.'
'Je ne sais plus vers qui me tourner. S'il vous plaît, il s'est passé quelque chose, j'ai besoin de parler à quelqu'un.'
'Eh bien appelez un de vos amis.'
'Je pensais naïvement que vous en faisiez partie. Désolée.'



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'SOS Médecins, bonjour.'






04 juillet 2010

J'essuie les plâtres

-"Oh quelle croupe..." Il a murmuré quand je me suis baissée pour ôter mes talons. Il y avait dans sa voix un filet libidineux qui m'a déplû, mais je n'ai rien dit et j'ai ôté ma jupe. Il a soufflé lourdement derrière moi et à semblé se reprendre quand je me suis tournée, la jupe au bout des doigts et un sourcil haussé.
-"Bien, allonge-toi là. Tu as pris de quoi t'occuper? Je suis un long."
-"J'ai des magazines et mon iPhone, je survivrai." je l'ai rassuré.
Moi rassurée je l'étais moins en regardant où il me demandait de m'allonger. Un grand plan de travail en alu comme on en trouve dans les boucheries avec juste un drap blanc plein de traînées aux coloris douteux pour m'isoler du froid du métal.
Mais comme je m'étais promise de pas laisser tomber une fois de plus un boulot pour de mauvaises raisons, je suis allée m'installer. Il m'a tendu un tout petit string en me disant : tiens, pour l'hygiène. Je l'ai enfilé en essayant de ne pas trop penser, genre, il avait déjà été porté ce truc ? Et vu l'état de l'atelier, nettoyé ? Mais j'avais promis. J'ai serré les dents en abandonnant mon popotin à l'artiste. Au début il ne s'est rien passé, il m'a tourné autour, admirant la marchandise avec des soupirs un peu gênant, il m'a frôlé la cuisse une ou deux fois, à la recherche d'un capiton, que sais-je, et entre ses dents, il murmurait, parfait, parfait impeccable. Puis il a agité des trucs et des machins dans mon dos. J'osais pas trop me retourner, alors je gardais les yeux mi-clos et j'écoutais très fort, sans comprendre ce qui allait m'arriver.
Et puis c'est venu, soudain, inattendu, j'étais pas préparée. Une sensation glacée au début, et collante. Gluante même, comme s'il m'avait posé une limace sur la fesse gauche. j'ai poussé un petit cri.
- "Bouge pas, bouge pas j'te dis, tu vas tout faire partir..." il a haleté," Oh c'est si bien parti bouge pas."
Et il s"est lancé dans une litanie étrange comme "l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", mais version : "l'homme qui parlait au siège de Framboise".
Ça a dû fonctionner car malgré le malaxage glacé qu'il infligeait à mon arrière-train, je me suis endormie. Quand j'ai rouvert les yeux, j'avais bavé sur l'écran de mon iPhone et j'avais le bas du dos pris dans un moule tout rigide.
- Maiheu...
-" T'as soif ? C'est bientôt fini." a-t-il dit en tapotant le carcan qui couvrait mes arrières d'un geste familier. En m'apportant le verre d'eau, j'ai vu que sous sa barbe hirsute d'artiste il avait le sourire niais de l'homme qui vient de jouir et sous ses mèches de cheveux un peu gras, les cernes de l'orgasme qui allaient avec. Vraisemblablement la séance avait été fructueuse.

"Mais tu vas en faire quoi au juste ?" L'ais-je interrogée tout en me rhabillant , en regardant circonspect le premier moule de mes fesses qui reposait sur la table que je venais de quitter.
"Je veux sculpter un poème. Tu sera la muse de son fondement. " a-t-il bavouillé mes yeux soudain perdus dans le vide.
"Oh... C'est beau..." ais-je soupiré un peu émue d'être un peu dans la création d'une telle oeuvre. "Quel poème ?"
"La Vénus Anadyomène de Rimbaud."

Je l'ai giflé et je suis partie.
Soudain mon cul me grattait.



Billet écrit de ma baignoire, les fesses faisant trempette dans une décoction d'huiles essentielles de lavande et de camomille. Mes fesses, mes jolies fesses, toutes couvertes de boutons...

Image : Herb Ritts (j'allais pas mettre les miennes et ça plaira à Gabriel)

02 juillet 2010

Demain je montre mes fesses

J'ai trouvé un nouveau travail... (nouveau, parce qu'il y en a eu 6 avant, mais franchement, j'hésite à vous raconter.)
J'ai pas vraiment compris l'annonce mais ça demandait un seul truc et je l'ai : un joli cul. Je commence demain et j'en ai pour deux semaines.
J'angoisse un peu, ça ne me ressemble pas, j'espère qu'il n'arrivera rien de fâcheux à mon popotin.

Photo : Les Fesses d'Asia Argento

04 juin 2010

Portrait de trois-quart



Ça fait une semaine que je me bidonne devant son précédent commentaire :

"Sinon moi j'en veut tro du clafouti (c'été mon surnom à l'école)."

T'as oublié Miss biactol aussi.

(Jamais, tu n'écriras à nouveau sur mon blog, ma chérie JA-MAIS)

27 mai 2010

Klixte risque la quarantaine

Pfffffff quel week-end ! Et quelle semaine !!!
J'ai jamais autant bossé de ma vie. Depuis mardi matin j'enchaîne les réunions informelles à un rythme tel qu'hier je me suis carrément assoupi pendant les débats. Heureusement qu'on ne me demande jamais mon avis, ça l'aurait pas fait. Il faut avouer à ma décharge que les questions du jour portaient sur l'agriculture dans l'union européenne. Et s'il y a bien un sujet dont on se fout, c'est de ce que font les paysans quand même. Ca fait tellement longtemps que je n'en ai pas vu un que je ne sais même plus à quoi ça ressemble.

Quant au week-end, mes enfants, le week-end !
Et je ne dis pas ça parce, qu'évidemment, Mère nous a traîné à la messe de Pentecôte tous les trois (Père, Framboise et moi. Népomucène reste à la maison depuis qu'il a bondi sur l'autel en plein milieu de l'office pour bouloter l'hostie).
Il y a eu pire -_-.

Heureusement que Framboise était là.
Mine de rien ma sœur je la préfère vivante quand même.

De vendredi soir à lundi, nous avons donc été invités chez nos parents, à Epernay. Personnellement, je m'attendais plutôt à y être réquisitionné cette semaine, mais Mère nous a fait savoir qu'elle préférait passer la fête des mères seule. Je ne sais pas trop comment il faut le prendre. Elle ne se sépare jamais de son raton laveur.
Comme vous l'aurez peut être noté, j'ai appris récemment une nouvelle qui m'a passablement chamboulé. L'annonce du mariage de Baptiste a résonné comme un coup de tonnerre dans le ciel serein de mon existence et m'a porté à repenser à la belle amitié virile qui nous avait lié pendant quelques temps.


La nostalgie m'habite.

Le samedi soir, donc, je décidai de me changer les idées et de sortir en boîte.
Quoi de mieux pour balayer les idées noires que quelques outrageuses rasades d'alcool et quelques rencontres d'un soir ?
Une bonne ligne de coke me direz-vous. Certes. Mais depuis que j'ai appris que ça endommageait les parois du nez, j'ai un peu peur de ressembler à Michael Jackson. Et puis la coke se démocratise un peu trop à mon goût pour rester vraiment classe. J'en suis donc resté au coktail bibine/sexe.

Mal dosé je le crains.

Très mal dosé.

Imaginez ma surprise en ouvrant un œil dimanche matin de constater que, grisé par les Maï Taï au wasabi, je m'étais laissé abuser par les jeux de lumières. Le compteur de ma conquête affichait un certain nombre d'heures de vols insoupçonnées jusqu'ici. De la même façon, ses proportions m'apparaissaient nettement moins harmonieuses sous la lumière crue de l'aube à peine finissante que sous les flashs stroboscopique du dancefloor. Et puis, par dessus tout, il y avait ce détail que je n'ai jamais su pardonner après une nuit d'ébats effrénés. Cette explosion de poils durs sur le visage. Je suis blond, j'ai la barbe timide et souple. Je ne supporte pas de devoir me frotter à du paillasson au réveil.

Mais il y avait plus gênant.
Nous n'étions pas dans mon anonyme appartement bruxellois, mais dans la maison familiale. Si par le passé mes parents ont su vaguement tolérer de croiser de vagues créatures un peu vulgaires dans le couloir ou les escaliers, elles étaient toujours pourvues d'appâts que le quidam dans mon plumard ne possédait pas.
J'allais me griller grave.
La dernière sanction paternelle ayant été de me faire supprimer ma carte Visa pour une stupide histoire de bagnole (j'ai craqué, je me suis finalement offert une Porsche un après-midi de fièvre acheteuse un peu frénétique), je me demandais avec anxiété ce qui pourrait encore m'arriver de désagréable quand une idée m'a effleuré.

Sous prétexte d'aller batifoler sous la douche, j'ai pris la main du type et l'ai entrainé jusqu'à la chambre de Framboise.
"Boise." Ai-je pianoté sur la porte. "J'ai besoin d'un peu d'aide là."
Alors que ma frangine ouvrait avec son sourire narquois et le tube de Dafalgan Codéine de circonstances, je lui ai filé le mec dans les bras et suis allé m'enfermer dans mes appartements. A la maison on a plus l'habitude de voir sortir des semi épaves de la chambre de ma sœur que de la mienne.
L'honneur était sauf.

Cela dit, je ne sais pas ce que Framboise a fichu sur ce coup là, mais elle a du merder quelque part. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Au dessert, ce midi là, il y avait le somptueux clafoutis que la cuisinière réussit merveilleusement. Ma sœur et moi lorgnions ostensiblement sur la part de rab restant dans le plat. Mère ne pouvait pas ignorer le message et se devait de trancher la question.

C'est Népomucène qui s'est baffré sous nos yeux embués...

17 mai 2010

Phryne entre en cure de Dé-Calixtation

Phryne avait le rose aux joues en murmurant : « Framboise, depuis que nous avons quitté ton appartement, un jeune homme nous suit. »
J’ai jeté un regard blasé par-dessus mon épaule, Grimauld a esquissé un geste timide, j’ai détourné le regard, le moindre geste d’invite de ma part et il se serait encore jeté à mes pieds.

- « Il te plaît? » j’ai demandé en ayant l’air parfaitement désintéressée. (mais en fait j’avais un plan)
- « Il semble charmant, on dirait qu’il est à deux doigts de nous accoster. »
J’ai murmuré un « Va savoir » et proposé d’entrer dans un café, où Grimauld bien évidemment nous a suivies, s’asseyant à quelque tables de nous.

Phryne s’en est aperçue en revenant des toilettes (elle doit tout le temps aller faire pipi), elle est devenue écarlate.

D’habitude quand un garçon déshabille Phryne du regard il faut lui sous-titrer l’action pour qu’elle comprenne et elle finira par envoyer paître son prétendant en ponctuant chaque phrase d’un « Mon fiancé Calixte » plein d’orgueil. Même si je devais encore porter des couches culottes quand lesdites fiançailles ont été rompues. Mais visiblement, Grimauld lui avait tapé dans l’œil puisqu’elle a susurré :
- « Framboise, tu as vu comme il nous dévore du regard ? C’est gênant tu ne trouve pas? »
C’était juste le signal que j’attendais. J’ai fait signe à Grimauld de venir, dans sa précipitation il a trébuché dans trois chaises et piétiné les orteils d’une serveuse. Je me suis mordue les lèvres pour ne pas rire. Phryne elle n’a rien remarqué, tout auréolé de charme qu’il était à ses yeux.
- « Grimauld, prends donc un siège au lieu de faire ton timide. Laisse-moi te présenter Phryne de Bars-Crassous, une bonne amie, elle serait ravie de faire ta connaissance. Phryne voici Grimauld du Biais, le petit frère de ma colocataire, je t’en ai déjà parlé il me semble.
Avec toute la délicatesse qui sied à leur rang aucun des deux n’a bronché. Elle n’a pas hurlé : « ah le type qui t’as demandé en mariage à son propre mariage devant la famille de son fiancé » Et lui n’a pas ricané « Ah la prude aux gros seins aussi obsédée par ton frère que par les poupées Barbie ».
C’est beau l’éducation quand même. Ils se sont cordialement salués et nous avons commandé à boire.
Pour la première fois depuis l’incident du mariage j’ai vu les yeux de mon prétendant indésirable se diriger vers un autre décolleté que le mien, je n’aurai jamais pensé qu’un tel outrage à ma poitrine me soulagerai autant. Quant à ma compagne de virée elle ne détachait plus le regard des lèvres du jeune male. C’était vraiment mignon.
En nous séparant une heure plus tard, j’ai glissé à Grimauld le numéro de Phryne et ces quelques mots : « C’était sympa, vous devriez vous revoir sans moi. Ca me ferait super plaisir qu‘on ai des amis en commun.»
Il a hoché la tête tellement frénétiquement que j’ai eu peur qu’il se fasse un coup du lapin.

Ca, c’était il y a une semaine.

Aujourd’hui, Phryne m’a appelée pour me dire qu’un Grimauld balbutiant lui avait téléphoné pour l’ inviter à dîner. Elle voulait savoir ce que je lui recommandait de porter. « Pas de culotte. » j’ai conseillé et on a encore un peu discuté. La dernière fois que je l’avais vu excité comme ça c’était en me parlant de la nouvelle poupée Barbie informaticienne et comment elle irait trop bien dans le bureau de sa maison de poupée. C’est dire.

- « C’est Calixte qui va être content.» ais-je murmuré malgré moi avant de raccrocher.
- « Qui ? »
- « Oh oublie, je suis heureuse qu’un garçon puisse à nouveau profiter de tes seins.» J’ai dit, et j’ai raccroché avant qu’elle ne fasse sa petite fille outrée.

J’espère qu’elle va assurer.

15 mai 2010

Enfer & Damnation

Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh !!!
J'ai appris la nouvelle ce matin.
C'est insupportable.



Baptiste se marie cet été...



en Belgique...



avec un mec...



plus jeune...



que Clément lui a présenté à l'époque où...
Bref !




MMmppppffffh
Faut faire quelque chose !!!

05 mai 2010

Oh ! la pute la pute la pute....

Un billet qui pourrait également s'intituler "Framboise. Alive and kicking (Klixte in the nuts) !". Mais je préfère vous livrer mes premiers mots à la sortie de mon cercueil. Les premières paroles après une résurrection, c'est important.
Nan, parce que faut pas se foutre de ma gueule non plus... Je suis très tolérante mais il y a quand même des limites à respecter.

Edward m'a appelé vendredi pour me dire : "Fwanboise Chéwie, je suis en Fwance". Moi je fonds à son accent et je fonce à sa rencontre, et me voilà partie pour un week-end prolongé et en isolement total dans sa garçonnière à Nancy, et vu le temps, croyez-moi on a fait tout ce qu'il fallait pour se réchauffer.

Ce soir, je rentre, zen, détendue, je me fais couler un bain, j'allume mon téléphone, j'ai 87 appels en absence des 7 mêmes personnes. Je regarde mes mails, on me parle comme si je n'étais plus là, je n'y comprends rien, mon Formspring m'apprend que je suis morte, je fonce sur le blog et je....

Oh la pute la pute la pute...

CALIXTE ESPECE DE SALE PETIT ENCULE DE MES DEUX!! (Et ne viens pas me dire que tu as toujours le derrière super propre).
Je sais qu'au boulot t'es tellement incapable que t'es même pas fichu de te rendre compte qu'ils t'ont mis au placard.

Je peux comprendre que quand t'attrappe des ampoules aux doigts à force de jouer à WoW t'as envie de faire autre chose. Je réalise bien que ton suceur de bite en forme de bouche de vampire, au bout de trois fois à rêver que tu te fais relêcher par Pattinson, ça doit te filer des sécheresses sur le bout du gland.

Je sais que ta vie est un enfer depuis qu'on t'a piqué ton Iphone et que le voleur prend un malin plaisir à envoyer à tous tes contacts des photos de ta queue et de ton anus. (Celle où tu t'écartes les fesses bien fort à genou sur le bureau de ta collègue est franchement adorable, si je t'assure, je pensais l'accrocher sur le frigo un jour où Mère viendra).

J'imagine bien que ça doit être vraiment dur pour toi de réaliser que si je ne me servirai plus jamais de ta Visa c'est pas parce que je suis morte mais parce que Père l'a faite annuler.

Je sais que t'assume mal le fait qu'un raton-laveur obèse ait plus d'importance que toi aux yeux de Mère.

J'ai bien compris que te faire virer du blog More is Less et remplacer par une fille qui peut pas aligner trois lettre sans faire deux fautes d'orthographe, ça a vraiment fichu un coup à l'égo surdimensionné que tu te trimbale.

J'ai bien vu que tu commençais à avoir des rides et que sur toi ça fait moche.

Je sais que ta vie est merdique et que d'une manière où d'une autre il faut que tu te venges de ceux qui la réussissent un peu mieux que toi.

Donc, con de frère, que tu fasses mon oraison funèbre un demi-siècle à l'avance sur le blog parce que ton cerveau malade et rongé par l'inactivité n'a pas trouvé mieux, je veux bien. Après tout, toute célébrité qui se respecte a déjà sa nécrologie prête à passer sous presse avant même sa 5e injection de Botox.

Mais Calixte, le décor? C'est quoi cette merde ? Ce manque de respect total ? Cette suggestion à la con, comme si ton oraison n'était pas déjà assez insultante ?

Le cierge ? Les deux boules de noël ? Cette horreur phallique et bling bling ?

T'aurais pu mettre un truc sexy. Même enterrer ta soeur t'es pas fichu de le faire bien.

Pour info c'est un billet programmé, qui sera donc publié à peu près au moment où j'arriverai dans ton living. Histoire de bien dater l'heure du crime.

03 mai 2010

Klixte M Framboise

Jamais le mois de mai ne fut aussi triste sur les vignobles champenois. Jamais cette maison n'aura été aussi silencieuse que depuis hier.

Entre nous, c'était presque comme une mauvaise romance.
Nous nous jalousions férocement, nous détestions farouchement et tentions désespérément de tenir l'autre à distance alors que nos existences étaient liées plus intimement que nous n'aurions jamais pu l'imaginer. Jusqu'à ce que l'un d'entre nous manque à l'appel.

On pourra dire tout le mal que l'on veut d'elle.
C'était une fille légère, une traînée notoire voire même une fieffée salope. Elle était intéressée, par le cul certainement, mais surtout par l'argent. Egotiste, superficielle et même franchement alcoolique.
Tout ça c'est vrai. Mais ce qui surpassait tout cela, c'est que c'était ma sœur avant tout.

Sous ses dehors froids et hautains, il y avait toujours cette petite grosse qu'elle a été pendant si longtemps. Ce boudin moche et délaissé qui a du se forger une destinée au détriment de sa réputation et qui ne dut sa popularité qu'à la décision forcenée d'entrer dans le vice comme d'autres entrent dans les ordres.
Dans le corps parfait d'objet sexuel qu'elle exposait à tous les regards battait assez de cœur pour épauler, assister et rassurer les pauvres créatures comme Griotte. Et puis avouons-le, elle a souvent su être là pour moi aussi. Mais qui pouvait bien avoir envie de le savoir ?

Cette liberté qu'elle avait conquise avait un prix. Ce prix elle l'a payé il y a quelques heures, dans un accident stupide qui nous laisse tous sans voix et sans recours.

Framboise nous a quitté. Framboise est partie. En écrivant ces lignes, il me semble que même les touches de mon clavier se révoltent à l'idée d'aligner les caractères.
Ma petite sœur ne me piquera plus jamais ma carte Visa. Et demain, c'est pour elle que je la ferai chauffer, pour acheter tant de fleurs que quelque soit l'endroit où elle se trouve, elle sente leur parfum comme un dernier baiser sur son front aimé.

So long, sister.


Voilà vous savez tout.
Mercredi matin, je lui dirai au revoir pour vous tous.
Le boudoir continuera, bien sûr. On ne pourrait pas fermer le Boudoir de Framboise sur une nouvelle pareille.
Je reviendrai quand son souvenir ne sera plus si pénible à moins que le destin ne mette sur ma route une fille pétillante qui pourra colorer notre blog d'une nouvelle palette.



Cover her face. Mine eyes dazzle; she died young

29 avril 2010

Klixte se penche sur le vide

Nike, Gap, Diesel, Chanel, Cacharel, Vancleef & Arpels, Hermès, Converse, Yamamoto, Petit Bateau, Dim, Prada, Armani, Helena Rubinstein, Calvin Klein, Gucci, Fendi, Ferrari, Boucheron, Chevignon, Louis Vuitton, Comme des Garçons, Levi's, Paul Smith, Princesse Tam Tam, Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier, Laperla, Agnès B. , Christian Lacroix, Chloé, Cartier , Carita, Balenciaga, Dolce & Gabbana, Weston, Porsche, Sinequanone, Kookaï, Dior, 501, L'Oréal, Puma, Naf Naf, Lagerfeld, Ralph Lauren, Kickers, Lancel , Timberland , Clarks, Chipie, Nina Ricci, Puma, Lolita Lempicka, Paule Ka, Ucla, Chantal Thomas, Hermès, Kenzo, Yamamoto, Cardin, Guerlain, Balmain, Paco Rabanne, Rebook, Lacoste, Hugo Boss, Castelbajac, Estée Lauder, Céline, Ray Ban, Jean-Louis David, Piaget, Lancôme, Courrèges, Zadig & Voltaire, Zaza de Marseille !, Céline, Adidas, Zara, H&M, Mary, Gant, Barbara Bui, ABC, Mercedès, Colette, Issey Miyake, Azzedine Alaïa, Le Temps des Cerises.


J'ai encore des progrès à faire…

25 avril 2010

Chère colocataire,

Il n'y a aucune manière décente de t'avouer que le concombre que tu as découpé ce matin pour ton déjeuner était celui avec lequel je me suis amusée une partie de la nuit.

D'ailleurs, je t'en veux un peu, il avait vraiment une forme sympa, et j'en avais pas fini avec lui. T'aurais pu prendre l'autre.

Heureusement pour toi, j'ai eu un visiteur ce matin pour rattraper, et sa bite aussi était sympa.

Voilà, c'est tout.
Ah si, quand même...

J'espère que les trois orgasmes que cette adorable cucurbitacée potagère m'a offerte donneront bon goût à ta salade.

Bisous,

Framboise

23 avril 2010

Demandez-moi n'importe quoi.

Ce matin, je suis tombée du lit.
Littéralement.
Ca m'a réveillé et il était à peine 9h00.

J'avais rêvé trop fort que je faisais du sexe en public avec... (non je dis rien, je vais encore me faire engueuler par les autres dans les commentaires)

Alors je me suis dit que j'allais ouvrir un Formspring. Parce que des fois je me demande ce que les gens se demandent à propos de moi. Et que l'exhibitionnisme, ça m'excite.

Ca m'a occupée 5 minutes.

Ensuite J'ai pris une douche et je suis allée acheter des capotes et un parapluie.

En revenant, j'avais des questions. (et je suppose qu'on a celles qu'on mérite.)
Ca m'a laissé songeuse, pour le moins. Mais continuez d'en poser je répondrais à tout. (sauf si vous écrivez comme Griotte.)

En parlant d'elle, comme tout les vendredi elle a sévi sur le blog More Is Less.  Je ne sais pas ce qui m'afflige le plus : qu'ils la laissent poster ses horreurs semaine après semaine ou qu'il y ait des gens volontaires pour les traduire et l'encourager dans les commentaires.

19 avril 2010

Klixte ne fait pas la fine bouche

Décidément, je n'ai pas le chic avec les citations.
J'étais résolu à entamer ce billet par le biais d'un aphorisme sur la sensualité, Google m'a surtout ramené des paroles d'Axelle Red. Nous nous passerons donc de littérature.

On m'avait promis de la sensualité justement et de l'épanouissement tantrique en communauté (comprenez une partouze) assaisonnée d'une pointe de convivialité érotique complètement inédite. Le bleu profond des yeux de la fille qui me l'avait proposé, où la finesse de ses poignets, peut être, m'avait convaincu d'accepter.

Allongé sur une table, entouré de nanas au regard gourmand, je me demandais un peu plus ce que je fichais là.
Parce que je n'ai pas précisé de quel genre de table il s'agissait. J'imagine que certaines d'entre vous (je n'imagine pas être lu par des hommes quand j'expose ici mes fantaisies sexuelles) m'imagine sans doute déjà installé sur de confortables coussins de massage ou sur une surface d'inox polie, les poignets entravés et peut être même jambes écartées par des étriers… Rien de tout ça.
C'était juste une table, avec une nappe et derrière la haie de créatures qui se pressaient autour de moi, un plateau à roulettes pourvu des "accessoires" les plus inattendus que je puisse imaginer. Bombes de crème fouettée, flacon de sauce chocolat, caramel ou fraise, pot de mayonnaise, et j'en passe. Pour l'érotisme torride, je m'attendais à autre chose qu'un petit pique-nique naturiste. C'est à ce moment là qu'une participante a brandi son récipient de Chantilly et m'a tracé sur le thorax une arabesque allant du cou au nombril en entourant chacun de mes mamelons au passage.
Les autres se sont aussitôt mises à piailler avant de se jeter vers moi, langue en avant.

Tous ces pétales humides qui effleuraient mon corps m'ont bien vite chauffé à blanc et alors qu'une rousse à la poitrine d'albâtre m'offrait ses tétons brillants de caramel, une gourmande nappait ma verge d'une sauce que j'imaginais à la fraise (j'aime comparer ma bite à un bon champagne. Et c'est délicieux avec des fraises).

Autour de nous, d'autres mâles s'offraient à la lubricité gastronome de nymphos du condiment. Deux copines dévoraient à petit coup la tranche de jambon qu'elles venaient d'enrouler autour du chibre d'un brun ténébreux qui profitait de la dégustation en se remplissant la bouche de miel liquide. Je voulais qu'on me fasse pareil, mais j'avisai alors une sublime black parfaitement épilée me lançait des œillades incandescentes en se tartinant la chatte de beurre de cacahouètes. Je me jetai entre ses cuisses pour la dévorer jusqu'à ce qu'elle soit aussi impeccable qu'une assiette sortant du lave-vaisselle.

La suite ne fut plus qu'un enivrant festin aux saveurs relevées d'une touche musquée. Nichons à la sauce aigre-douce, nombrils au Nutella, croupes à la ganache et même une bite au lait concentré sucré qui me fut présentée dans un moment où ma glycémie montait en flèche, j'avalai, je léchai, je bouffai même tout ce qui se présentait à moi à l'exception notable d'un petit cornichon présenté sur un con au sucre impalpable.
Le manque de goût total de l'excentrique lui valut d'ailleurs une mise à l'écart assez rapide. Il y a des fautes que le goût ne tolère pas.

J'étais rassasié, enivré même quand une paire de petits seins en forme de poire dégoulinants de chocolat blanc se présentèrent à ma vue. Ils étaient irrésistibles et leur garniture avait un aspect séminal obscènement alléchant. Je glissai donc la tête entre ces deux globes sucrés.
C'était sans compter sur la quantité phénoménale de machins écœurants que mon estomac pouvait contenir. Trop occupé à flatter les charmante mamelles je n'ai pas senti venir le premier reflux et c'est horrifié que j'ai aspergé la pauvre fille de longs traits d'une gerbe bien épaisse. Elle n'a pas bougé d'un pouce.

Pendant une accalmie, j'ai bien tenté de me détourner, mais dans le salmigondis de bras de jambes et d'autres extrémités qui se mêlaient maintenant dans des flaques de substances gluantes, je ne parvins qu'à vomir au visage d'une autre fille qui poussa un cri entre le jappement et l'extase mystique.

Je me rhabillai en vitesse avant qu'on ne me fasse payer la sensibilité de mon estomac et c'est seulement de retour à mon appartement que je constatai que je venais de flinguer définitivement une chemise Marc Jacobs et le pantalon de costume qui allait avec.

Je n'oserai jamais aller porter ces fringues à la blanchisserie.

18 avril 2010

Arcangelo, un hôte un peu léger

Finalement, je ne suis pas fâchée d'être rentrée.
Ce petit séjour italien s'est révélé des plus frustrant.
Oh, évidemment, on ne peut pas ôter à Arcangelo qu'en plus d'être beau, riche, bien né, intelligent, poli, cultivé, plein d'humour, gentil et sexuellement inoubliable, il est un hôte de qualité.
Jamais il ne se permettrait de laisser une personne faisant escale sous son toit sans distractions adéquates, même s'il doit pour cela donner de sa personne.
Enfin, c'est ce dont j'étais persuadée jusqu'à un certain soir, quand une ombre est apparue au tableau, et pas des moindres.

J'étais retournée à mon poste près de la porte-fenêtre de Yuri et Gabriel, (oui, je m'inquiète, Yuri épuisait mon Graphopathe, je ne voulais pas qu'il lui arrive des bricoles, en plus il marque facilement, et j'ai remarqué que Yuri griffe beaucoup, je devais être prête à intervenir si les choses tournaient mal) et Arcangelo était lui aussi à son poste. C'est à dire bien vissé dans le derrière de Gabriel sous le regard protecteur et lubrique de Yuri.

Quand Arcangelo à jouit et que Yuri a pris le relais dans le popotin de Gab' qui vraisemblablement n'en avait pas eu assez, je me suis un peu désintéressée de la scène ( Je trouve Yuri vachement moins sexe qu'Arcangelo quand il prend Gab' par derrière) et je me suis glissée discrètement vers la porte fenêtre de Cl'm pour voir si le chemin était encore libre pour rentrer. Bon, en fait, Latal était assis pensif sur son lit, sûrement en train de se morfondre sur son flirt perdu. J'étais fort occupée à me demander par quel chemin j'allais retourner à ma chambre, quand j'ai senti une main se poser sur mon épaule. C'était Arcangelo. Son autre main tenait une serviette avec laquelle il achevait de se sécher. Il y avait quelques gouttes d'eau qui coulaient sur son torse autour des tétons, c'étais super sexe, j'ai eu envie de lécher.
- Framboise, ma chère, je n'ai pu m'empêcher de noter votre intérêt pour ce qu'il se passait entre les...
- ...Fesses de Gab'... j'ai terminé, en me jetant sur son mamelon gauche, il goûtait le gel douche aux agrumes de Gab'.
- J'allais dire les draps du lit, mais j'oubliais qu'avec vous la délicatesse n'est pas vraiment de mise. Un fauteuil à l'intérieur vous siérait-il ? Je m'en voudrais que vous vous esquintiez les genoux sur le sol de ma terrasse.

Je ne me le suis pas fait dire deux fois.

Entretemps, Yuri et Gab' avaient disparu dans la salle de bain. J'ai demandé à Arcangelo si il voulait qu'on baise en attendant que les deux autres fassent leur toilettes, mais il a dit non merci, par contre je vous lécherais bien les seins. Sans plus de cérémonie, il a joint le geste à la parole en me soulevant et en me plaquant contre un mur. J'ai entouré ses hanches de mes cuisses et déboutonné le corsage de ma robe en soupirant d'aise.

Arcangelo a une manière de lécher les seins qui me laisse sens dessus dessous, il commence par le dessous où il lèche doucement puis remonte en appuyant, jusqu'à ce que ses lèvres englobent le téton et là sa langue vient titiller la pointe et.... il m'a lâché parce que Yuri et Gab' étaient de retour.

- Merci pour l'entracte, a-t-il murmuré en retournant sur le lit.
J'ai rien dit parce que Gab' et lui ont commencé à se frotter l'un contre l'autre à genoux sur le lit, pendant que Yuri allongé, flattait la croupe de Gab' de deux doigts inquisiteurs. Et moi toute cette chair offerte, ça me rend dingue. Surtout quand l'objet de toutes les attentions a commencé à gémir sous le plaisir conjugué des morsures tendres de l'archange italien dans son cou et des doigts experts du violoniste russe s'insinuant dans son séant. J'ai poussé un petit cri moi aussi.
Arcangelo m'a coulé un regard étrange.
- Ecartez les jambes Framboise, a-t-il ordonné en se glissant hors du lit.

J'ai obéis, pleine d'impatience, et je mouillais déjà en le regardant traverser la pièce à quatre patte en roulant des épaules et un sourire carnassier aux lèvres. Il a collé sa tête entre mes jambes, j'ai passé mes cuisses par dessus ses épaules et empoigné ses bouclettes blondes. Je ne sais pas sur quoi Arcangelo a entraîné sa langue durant son adolescence, mais c'est une expérience à part. A la fois légère, et pourtant capable de se presser si profond en moi. Les 5 minutes qu'il a passé entre longues et profondes caresses sur ma fente, et suçotage langoureux de mon clito comme presque personne ne sait le faire, m'ont laissée pantelante, et je crois que lorsqu'il a enfoncé un pouce entre mes fesses pour parfaire le tableau pendant qu'il se promenait avec fermeté entre les lèvres j'ai geint assez fort pour réveiller la moitié de la maison.
Arcangelo s'est redressé, il avait le sourire luisant de ma mouille et une érection sculpturale, j'ai tendu les lèvres vers l'objet de tout mon désir alors qu'il passait à quelques centimètres de mon visage, mais Arcangelo s'est détourné de moi et d'une démarche nonchalante est allé offrir l'érection que JE lui avais donné aux lèvres gourmandes de Gabriel.
Et lui, il ne m'a même pas jeté un regard de remerciement, il a fermé les yeux et enfoncé mon cadeau bien au fond de sa gorge.
J'ai baissé ma robe et je suis partie sous le regard moqueur de Yuri.

- Vous gênez surtout pas hein, a grogné Latal en me regardant passer devant son lit.
- Oh vous, fermez là, où je vous suce, ça me défoulerait tiens.
- Maison de fous... a soupiré Cl'm, et il a encore dit autre chose mais j'étais déjà partie.

11 avril 2010

Calixte, ce petit joueur

Ca y est, je viens de voir le dernier membre du personnel de maison féminin raisonnablement baisable sortir de la chambre de Calixte. Il devait particulièrement l'aimer celle-là, pour la garder pour la fin et la faire aller dans son li (j''éspère qu'elle l'a refait en sortant, c'est son boulot après tout).

C'est dingue quand même, Arcangelo a tout un tas de cousines super classes et surement aussi cochonnes que lui,toutes prêtes à se faire tripoter dans une chambre vide entre deux coupes de champagne, et tout ce que mon frangin arrive à lever c'est le menu fretin qui nous sert.

Bon ok, je n'ai rien contre un jardinier de temps à autre, mais franchement, le challenge manque de piment.
Il va vraiment falloir que je lui dise deux mots sur son comportement indigne du blason des Hurtebise.



source photo

09 avril 2010

Calixte, ce garçon vraiment crade

Je vous ai raconté que Gab’ et Yuri avaient enfin commencé à faire des cochoncetés ensemble, dans l’absolu, ça ne me réjouit pas vraiment, mais c’est mieux que devoir subir cette ambiance lourdingue toute en frustration ET leur gazouillis courtois à filer la gerbe à un paladin de conte de fées.
Et puis, je vais être franche, la maison de Virgilio se prête assez bien aux petites escapades nocturnes, celles qui en longeant une terrasse ou un balcon me permettent d‘aller voir si… si tout se passe bien dans la chambre d‘à côté. C‘est important. Imaginez, si Yuri épuisé s‘endort et que mon Gabriel, si doux et si fragile nous fait un malaise d’avoir trop fait de sexe, eh bien, il faut quelqu‘un pour lui sauver la vie.

Hier soir, je me suis donc glissée par la porte fenêtre de la chambre de Cl’m qui n’était pas là, pour aller voir si tout ce raffut que Yuri et Gabriel faisaient n’était pas un appel à l’aide désespéré.
Mais non, le couple, à même le tapis s’entremêlait si intimement que si je ne connaissais pas si bien chaque centimètre carré de peau de mon tout tendre, j’aurais eu bien du mal à savoir quoi appartenait à qui.

Je suis restée au cas où, on ne sait jamais ce qui peut se passer, et puis Gabriel venait d’allonger Yuri et de s’empaler sur lui avec un regard tellement lubrique qu’il allait forcément se passer quelque chose d’intéressant. Et ce fut encore plus intéressant que je ne le pensais puisqu’Arcangelo est entré sans frapper. Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais Gabriel à fait un geste d’invitation et avant même que j’ai eu le temps de me glisser un doigt pour accompagner le mouvement, le corps sculptural d’Arcangelo était débarrassé de toute contrainte textile. Et comme il s’avançait vers le couple encore soudé, sa bite s’élevait lentement.
Moi, je commençais à avoir super chaud. Je crois que de la vapeur m’est sortie des oreilles quand Arcangelo a été assez proche pour que Gabriel puisse commencer a lui lécher le gland. Je sais pas ce qui était le plus mouillant, le visage épanoui d’Arcangelo, l’air complètement affolé de Yuri qui d’une main tâtait la cuisse ferme d’Arcangelo et de l’autre s’accrochait à la fesse délicieusement bombée de Gabriel, ou la dextérité de mon tout doux, capable, avec tant de grâce de faire jouir deux types à la fois.
Sauf qu’aucun n’a joui. A un moment ils se sont arrêtés, je ne sais pas encore ce qu’ils ont dit, mais l’instant d’après Gabriel s’était installé sur le lit, et regardait Yuri et Arcangelo qui se suçaient l’un l’autre. Ca avait l’air de l’exciter sacrément de voir ses deux prétendants en 69, moi, je trouvais ça, bizarre, pour le moins. Mais, Gabriel, ça le rendait tout rouge, tout dur, et tout tendre envers lui-même, et moi quand il se touche ça me rend dingue.

Je ne vous cache pas que quand la pluie s’est mise à tomber sur la terrasse où je me trouvais, j’ai pris ça comme un cadeau du ciel, jusqu'à ce que je la trouve un peu drue, un peu trop chaude et que le nuage qui la laissait échapper ne lâche un rôt retentissant de satisfaction. J’ai levé la tête pour découvrir Calixte qui secouait nonchalamment la dernière goutte, de sa fenêtre. J’ai retenu un cri, parce que sinon elle me serait tombée dans la bouche et j’ai foncé dans la chambre de Cl’m.

Il était là ce con.

Il m’a regardé avec une moue encore plus dégoutée que d’habitude.
- Vous puez.
- Calixte m’a pissé dessus.
Il a eu un sourire en coin le salaud, je l’ai vu.
- Vous dégouttez sur le sol, c’est pas du lino ici cheurie, il a lâché en me tendant une serviette d’un air dédaigneux, et vu l‘odeur, j‘ignore ce que votre frère a encore bu mais ça risque de laisser des marques.
- Je peux utiliser votre salle de bain ?
- Non, essorez-vous et foutez le camps.
- Salaud.
- En échange, je ne vous demanderai pas ce que vous foutiez dehors. Si j’avais le moindre intérêt pour vous, je commencerais à m’inquiéter de la tournure que prennent vos déviances sexuelles. Et je ne parle pas de cette malencontreuse douche dorée.

J’ai trouvé ça super vexant comme remarque.
Du coup, je suis partie sans lui rendre la serviette.

06 avril 2010

Yuri, ce garçon trop poli

On était à peine arrivés chez Arcangelo que ça tournait au vinaigre.

Ben oui, il est bête aussi Gabriel des fois, de s’effusionner à pleine bouche comme ça avec Arcangelo devant Yuri, avant de reprendre ses esprits et de devenir pivoine (il est trop mignon quand il rougit, des fois je lui fais raconter des trucs un peu salaces exprès pour que le rouge lui monte aux joues, et après je les mords).

Bon, pour ceux qui suivent pas, car je réalise que je commence sur les chapeaux de roues, je récapitule:
Arcangelo c’est le meilleur ami de Gabriel. Des fois aussi, ils baisent ensemble. Et Yuri c’est le petit copain de Gabriel, mais eux par contre ne copulent pas.

Arcangelo, qui n’est pas toujours aussi intelligent qu’il n’y paraît, a décidé de tous nous inviter chez lui en Italie pour Pâques : Gabriel, Yuri, mon frangin Calixte, mon faux fiancé Clément et moi (mais pas Griotte, il est pas complètement idiot quand même).

Alors déjà que Yuri et Calixte ont du mal à s’entendre parce que Calixte est d’un vulgaire à pleurer quand il s’y met et que ça gêne Yuri. Qu’en plus Cl’m est tellement furieux que Calixte ait cassé leur blog qu’entre eux deux c’est plutôt l’entente cordiale façon guerre froide : On est jamais à l’abri d’un blitzkrieg. Que Gabriel est un peu froid avec moi depuis qu’il roule vaguement des pelles à Yuri. Ajoutez la tension en triangle Yuri, Gab’, Arcangelo et vous avez le tableau complet.

Bref, je ne sais pas ce qui a pris à Arcangelo de lancer un plan si casse-gueule, mais comme on m’a dit qu’il y aurait du champagne, du shopping à faire et des Italiens à draguer, je suis venue. Il faut bien que je me rattrape de cet été.

Pour vous dire à quel point c’était tendu, Cl’m est venu se réfugier dans la bibliothèque avec moi dès la première soirée, son Mac sous le bras.
- « Ah, vous êtes là. » il a soupiré, « Je ne vous ennuie pas ? »
- « Si, cassez-vous. J’aime lire en paix. » (en fait je me mettais des doigts en lisant un yaoi, mais ça il était pas obligé de le savoir.)
Sans plus de cérémonie Cl’m s’est installé dans un fauteuil et m’a jeté un regard désespéré pendant que je me léchais l’index en le dévisageant (mon regard à moi était torve, j’assume).
- « Je viens de semer Calixte qui voulait m’entraîner je ne sais où, et de fuir le salon ou Yuri et Arcangelo jouent aux coqs devant Gabriel, je crois qu’aucun d’entre eux ne se rend compte du ridicule de la situation. »
- « Vous croyez qu’ils vont se battre ? »
- « Je dois vraiment être désespéré pour me confier à vous, vous avez autant d’empathie qu’une huitre. »
- « Je sens meilleur de la moule. »
Clément allait rétorquer quand la porte s’est ouverte sur un Gabriel raide comme un piquet et aux yeux glacés. En mode colère noire quoi.
Il a pointé un doigt vengeur sur Clément et a dit :
- « Toi ! »
J’ai fui avant qu’il ne finisse sa phrase, Cl’m a l’habitude.

Bon, bien sûr dans le dédale de la baraque d’Arcangelo, je me suis perdue, et j’envisageais déjà d’écrire mon testament sur le mur à côté de l’endroit où l’on retrouverai 50 ans plus tard mon adorable petit corps momifié quand j’ai percuté Yuri de plein fouet en prenant un virage un peu raide.
- « Ah, vous tombez bien vous, pour une fois, vous savez où on est exactement ? »
- « Oui. »
- « Parfait, j‘ai dit, prise d‘une inspiration soudaine, s’il y a un salon pas trop loin, je crois qu’on va avoir une petite conversation.
- « C’est que je cherche Gabriel et… »
- « Je serais vous, je resterais à distance, je ne sais pas ce que vous avez trafiqué avec Arcangelo, mais mon tout doux est en mode serpent à sonnette. Cl’m va le désamorcer, il vous le rendra comme neuf, promis, en attendant, vous et moi, faut qu'on cause. »
Yuri a haussé les épaules et nous a assez vite conduit dans un salon où nous nous sommes installé face à face, un guéridon entre nous.
- « Yuri, je ne vais pas y aller par quatre chemins : Vous comptez le baiser quand, au juste, Gabriel ? »

Il a marqué un temps et m’a dévisagée avant de se lancer :
- « Votre question m'étonne, Framboise. Pour qui me prenez-vous en fin de compte ?
Gabriel et moi nous sommes embrassés pour la première fois à la Saint-Sylvestre et avons échangé quelques baisers depuis. J'imagine que, connaissant vos habitudes, vous devez trouver cela un peu frugal, mais pour moi Gabriel est un être d'une grande délicatesse et je m'en voudrais de le heurter en lui jetant mes désirs sauvages au visage.
Vous le connaissez bien. Vous avez vu ses lèvres ourlées ? Vous ne croyez pas que je rêve de voir mon gland glisser le long de cette petite moue boudeuse qu'il esquisse. Pendant notre voyage à Saint-Petersbourg, il a commandé un dessert aux cerises et j'ai du me contenir comme un forcené tellement il me mettait au supplice à chaque fois qu'il picorait un fruit pour le faire disparaître d'un coup de langue. C'est mon sexe tout entier que j'aurais voulu voir disparaître dans sa bouche soyeuse. Sentir la caresse de sa langue et la chaleur qui en émane. Je voudrais être l'objet exclusif de sa gourmandise et déverser mon sperme dans sa gorge pour qu'il me goûte au plus intime.
Et je l'imagine relevant la tête en souriant, un filet de sperme glissant négligemment le long de sa commissure. J'adorerais l'embrasser alors et goûter mon goût et le sien mélangé.
Vous savez Framboise, cela fait quelques temps que nous partageons un lit lors des nuits que nous passons ensemble et depuis peu il a renoncé à toute pudeur et me laisse profiter du beau spectacle de son corps nu. Il n'y a pas si longtemps, je sortais de la douche après une journée éreintante et la peau encore fumante.
Le pauvre Gabriel s'était endormi, terrassé de fatigue. Ses jambes entrouvertes se laissaient deviner sous le drap qui le couvrait à peine jusqu'à la taille. J'aurais voulu faire glisser ce fichu tissu, poser mes doigts brûlants sur la chair pâle de ses cuisses, contempler les belles rondeurs de ses fesses, la petite rosace qui s'épanouit entre elles et pencher mon visage vers son orifice et le caresser de ma langue avide. J'aurais voulu le lécher pendant un temps infini et sentir son sphincter se détendre et s'épanouir. Goûter à ce trou qui s'ouvrirait juste pour moi et troubler le sommeil de ce garçon jusqu'à se qu'il s'éveille et me réclame en lui.
Ne me regardez pas comme ça. Je suis un homme et j'assume ce dont j'ai envie.
Au lieu de ça, je suis retourné dans la salle de bain et je me suis masturbé jusqu'à ce que je sois assez vide pour retourner m'allonger près de lui sans risquer de le choquer d'un geste déplacé.
Gabriel m'évoque d'abord une gourmandise énorme. Je voudrais pouvoir le lécher intégralement, partout, pendant des heures, mordre sa gorge, ses épaules, son cul. Glisser mes doigts dans tous ses recoins, ses orifices et entendre jaillir de sa gorge les soupirs d'extase et de surprise qu'il nous laisse deviner en découvrant un cadeau ou en mordant dans une pâtisserie.
Vous l'avez bien regardé son cul ?
Vous avez vu comme il est rond et bombé.
Vous ne pouvez pas imaginez ce qu'on a envie de faire avec un cul pareil.
Quand nous nous embrassons lors de nos retrouvailles et que son corps touche le mien je voudrais glisser mes mains autour de sa taille et le retenir contre moi pendant que je m'empare de sa bouche, le sentir se débattre juste un peu et puis me céder. Se laisser faire, laisser mes mains toucher toutes les parties de son corps qu'il cache sous ses vêtements et puis le retourner pour lui faire sentir mon sexe raide.
Il est rêveur vous savez. Il peut passer un temps fou à une fenêtre, le menton dans le creux de la main. Je l'envisage souvent comme Baptiste Giabiconi sur cette photo de Lagerfeld. Penché au balcon, cambré comme une pouliche il tournerait la tête vers moi et me lancerait un regard de pure invitation auquel je ne résisterais pas une seconde.
Vous pensez toujours que je n'éprouve pour lui qu'un sentiment d'amitié fadasse.
J'ose même pas vous dire qu'il y a des moments ou je me sens vulgairement bestial. Je me considère comme un prédateur et j'ai honte de l'imaginer en vulgaire gibier parce que j'ai juste envie de le voir a quatre pattes sur le parquet et que tout ce qui me vient en tête c'est que je pourrai le monter comme le font habituellement les animaux. Je vois son profil, j'imagine sa joue sur le sol, ses yeux clos et ses gémissements. Je m'en fous de lui faire mal dans ces moments là. Je le veux trop et je j'ai envie d'être à l'intérieur de son corps le plus profondément possible. Le posséder entièrement et jouir en lui pour laisser ma marque.
Je me glisserais ensuite au sol pendant qu'il se relèverait et je verrais ma semence glisser le long de ses cuisses d'albâtre. Je l'imagine souillé, mais souillé par moi. Et ça me fait bander de vous dire ça.
Mais vous croyez vraiment que je peux dire des choses pareilles à un garçon fragile comme lui ? Vous croyez que je pourrais accepter une seconde qu'il se refuse à moi et me prive du bonheur de simplement passer du temps à ses côtés ?
Il n'y a pas un centimètre carré de son corps que je n'aimerais caresser, ou lécher. Vous l'avez déjà touché vous, mais vous n'imaginez pas ce qu'il représente pour moi.
Ne faites pas cette tête là, Framboise. Je sais que vous avez pris du plaisir avec lui et que vous regrettez que ce temps là soit passé.
Mais Gabriel est à moi maintenant. Et je le veux rien qu'à moi. J'espère que je suis très clair à ce sujet. »

- « Je tire pas la gueule, idiot, je mouille, ça va pas de me dire des choses pareilles ? J’ai personne à baiser ce soir pour faire passer l’envie moi. Alors que vous vous allez tirer votre crampe incessamment sous peu. »
- « Mais vous n’avez donc rien écouté ? »
- « Je me branlottais un peu quand vous parliez, mais si, j’ai tout bien compris : vous êtes con. Et vous n’avez rien compris à Gab’, donc là c‘est vous qui allez m‘écouter. Vous voyez pas qu’il attend que ça, crétin ? Que vous lui colliez votre langue partout, d’ailleurs insistez sur l’intérieur des cuisses, ça le fait gémir de façon super mignonne, et si vous regardez par en-dessous, il se mordille la lèvre inférieure quand on fait ça, c‘est à se pâmer de sexitude.
Non mais franchement, avoir Gabriel nu dans son lit et ne pas y toucher c’est un crime de lèse-sexualité! C’est pas parce qu’il dit rien qu’il ne le veut pas, il est peut être trop poli pour demander, je sais pas, moi, je lui ai jamais laissé le choix, mais y’a qu’à voir comme il vous regarde et comment ses yeux vous détaillent l’entrejambe pour comprendre que tout ce qu’il veut c’est que vous le preniez, et pas avec des pincettes croyez-moi. Le choix de l'étalon est assez discutable, mais, il a ses lubies, alors pourquoi pas, vous n’êtes pas pire qu’un autre.
Cela dit, croire que Gabriel est aussi innocent que l’air qu’il arbore la plupart du temps, c’est franchement faire montre d’un manque total de finesse, ce qui, pour un violoniste est assez affligeant. Alors, faites moi confiance, sauvez-nous du désastre et relâchez toute cette tension sexuelle : il vous veut et il doit être au bord de l'explosion de se retenir de baiser comme il le fait depuis des mois en attendant que vous franchissiez le cap de l'amour courtois.
Partez à sa recherche, et quand vous le trouverez, plaquez-le au mur, en lui attrapant fermement une fesse, faites-lui bien sentir votre sexe, roulez-lui une pelle monumentale, un peu comme celle que je vous ai roulé la dernière fois, même contre votre gré, je vous ai senti bander, mordez-lui le cou, murmurez-lui des saletés en russe, mentionnez bien que vous comptez lui coller votre sexe dans la bouche et quand il commence à haleter, traînez-le dans une chambre, n‘importe laquelle et là, arrachez-lui ses vêtements, et faites-le jouir. Faites-lui tout ce que vous m’avez décrit et faites-le bien, je veux l’entendre de ma chambre. Sinon, ça va mal se passer.
- « Vous êtes sûre que ?»
- « Quoi ?»
- « Vous allez bien ? Vous êtes…»
- « Allez vous-en, allez! Gabriel est tout à vous et vous, vous le laissez dépérir, ingrat !» j’ai haleté « Allez, partez... Mais euh, avant, vous auriez un mouchoir ? J’ai joui en vous imaginant, je suis toute mouillée.»

Yuri m’a tendu un mouchoir de percale en murmurant "Gardez-le" avec un drôle de regard, et il s’est éclipsé.

N’empêche que maintenant, ça va beaucoup mieux. Et personne ne m’a encore remercié.

27 mars 2010

La Conversion de Klixte

Pfffffffffffff More is Less devient de plus en plus useless...
J'en profite pour poster ici un billet que j'avais écrit et que je n'ai pas pu poster parce que les deux autres étaient en plein trip sur un tout autre sujet et que je n'entrais pas dans la ligne éditoriale (et gnagnagna).

En plus, une paire de personnes citées dans ce billet étaient encore vivante ce qui rendait mon texte beaucoup plus drôle. Enfin…



Bon, et bien je le confirme… j'ai encore cédé.

En même temps, la tentation était vraiment énorme.

Ce que j'aime à Bruxelles, c'est que ça a beau être la province, c'est à un jet de pierre de Paris. Et c'est bien pratique pour le shopping.
Je faisais un saut chez Colette puisqu'il n'y avait que là que j'étais sûr de trouver un Parrot d'Andrée Putman. Et puis mes yeux se sont posés sur elle, immense, grandiose. Et ça m'a repris. J'ai immédiatement dégainé ma Visa et acheté une paire de paires exclusives et deux ou trois autres modèles qui me faisaient de l'œil.
Bien sûr, en débarquant pour bruncher au Be Zen où m'attendait mon cousin Estèphe qui fait le café à la galerie Kreo, encombré de mes cinq sacs, j'ai du essuyer quelques remarques piquantes.
Il faut dire qu'Estèphe n'a que 22 ans et un bac L tout neuf en poche.
-"Des quoi ?" m'a-t-il demandé en ouvrant des yeux comme des soucoupes à thé Rosenthal après que j'eus répondu à la très prévisible question "Y'a quoi dans tes sacs ?"
-"Des Converse." Répétais-je en détachant les syllabes.
-"Mais c'est plus à la mode !" S'exclama mon cadet.
-"A la quoi ?" M'enquis-je en toisant l'impudent. "Sache que ces baskets existent depuis un siècle et qu'ils méritent donc le respect en vertu de leur âge vénérable."
L'argument n'avait pas l'air de l'impressionner.
-"Ben justement." Reprit l'écervelé en croquant quelques cacahuètes au wasabi. "Un siècle, c'est archéologique."
-"Mais petit inculte, ça ne fonctionne pas comme tu sembles le croire. Regarde le tailleur de Chanel. Ca fait 75 ans qu'il font et refont tout le temps le même. Les femmes les achètent parce que le modèle est vraiment au point. Et Saint Laurent. Tu crois qu'il aurait eu autant de succès de son vivant s'il n'avait pas passé trente ans à se répéter à l'infini ?
Résultat, c'est devenu iconique. Ben les Converse, c'est pareil."
-"Ben si tu aimes les baskets, achète plutôt des Puma Alexander Mc Queen. Ca au moins c'est cool."
-"Je sais." Coupais-je d'un ton un peu irrité. "J'en avais une paire de Amq Scythe que j'utilisais pour faire mes Pilates. Mais je les ai oublié dans mon appart de Strasbourg. Je suppose qu'on les aura balancées aux ordures. J'espère que sous son pont, le clodo qui les aura récupérées apprécie le confort inégalable de cet objet design de haute technologie."
Et puis, comme j'en avais plein les bottes du sujet, on est passé à un registre plus constructif : le plan B d'Estèphe pour mettre la réceptionniste de l'agence dans son pieu.

De retour à Bruxelles j'ai déballé avec émotion mes DRx et me suis empressé de les ranger dans le placard du dressing. Une bonne place, à côté des Keith Haring. C'est là que je me suis aperçu que ledit placard commence à montrer des signes de faiblesses ou plutôt que ma collection de baskets en toile commençait à prendre des proportions vraiment effrayantes. Surtout dans la mesure où je ne les porte jamais.
Si elles était un peu plus chères, je les mettrait bien pour aller bosser. Mais vous me voyez au bureau avec des bêtes baskets à 195 € la paire. Faut rester sérieux aussi.

Bref il faut que je refasse faire des placards ou que j'aille voir un psy vraiment compétent. Parce que là, je viens de me regarder "Marie-Antoinette" et je me rends compte qu'un joli modèle rose manque à ma panoplie.

PS : Ce n'est pas moi sur la photo. Je tiens A-BSO-LU-MENT à le préciser.

20 mars 2010

Wedding Malfunction

-  "C'est bon, tu peux sortir, il est parti." est venue me souffler Candice hier soir.
- "Ca devient embarrassant cette histoire," j'ai soupiré en sortant du dressing où je m'ennuyais ferme et en silence depuis deux heures..
- "Il est jeune," a  tempéré Candice en retirant un bas qui s'est coincé dans mon soutien gorge. "C'est à moi ce soutif ?"
- "Ben oui, fallait bien que je passe le temps. Tu savais que t'avais un bonnet de plus que moi ? C'est dommage, je t'aurais bien emprunté quelques Chantal Thomass."
- "Eh bien quand tu auras pris du ventre et de la poitrine tu pourras."
- "Beeh, je vais ni tomber enceinte ni me gaver de MacDo pour pouvoir mettre tes soutifs." Je m'écrie en ôtant le soutien-gorge et en allant m'allonger sur le canapé.
- "J'aime la manière dont tu mets sur un pieds d'égalité la grossesse et la prise de poids, et on est jamais à l'abri d'un accident."
-"T'inquiète, la dernière fois que j'ai fait du sexe sans protection c'était dans un cauchemar y'a deux mois.N'empêche, en être réduite à me cacher dans le dressing de ma propre demeure quand ton petit frère vient sans prévenir, ça devient vaudevillesque."

Candice a soupiré et est venue s'asseoir sur le fauteuil me faisant face.

- "Mais tu l'as un peu cherché quand même."
- "Oooh, c'est bon, on a baisé genre trois fois, en un mois, et c'était que des coups comme ça. Marre des mecs qui tombent amoureux dès qu'on les laisse tremper leur nouille. Et ça fait plus de deux mois que je lui ai assez clairement signifié que c'était pas possible. Candice, ça devient vraiment gênant."
- "Oui, tu as été claire... A la limite de la brutalité."
-"Mais que voulais-tu que je fasse ?  C'est pas tous les jours qu'un type m'invite à son mariage et au moment de dire "oui "à sa fiancée, dit "non", se tourne vers moi, met un genoux à terre et me demande de l'épouser. Je savais plus où me mettre moi. J'ai cru que la mère de la mariée allait me liquider à coups de sac Hermès."
- "Oui, c'était assez drôle." a pouffé Candice, se souvenant sûrement à quel point la couleur cramoisi qu'avait pris le visage de Madame de Croups jurait avec le canari de son tailleur.
- "Mais sur le coup tu rigolais pas."
- "Tu as filé un coup de genou dans le menton de mon frère avant de retirer tes stilettos et t'enfuir de la mairie aussi vite que ta robe le permettait. C'était déjà suffisamment embarrassant sans que cet imbécile ne se mette à te courir après, la lèvre en sang, en hurlant "Framboise je t'aimeuuuuh""
- "Oui, heureusement que le père de la marié l'a tâclé avant qu'il ne me rattrape, il aurait été fichu de mettre du sang sur ma tenue Lacroix et je n'aurai jamais osé la rendre à Gabriel."
- "Passons, ça restera un traumatisme pour toute la famille, mais en ce qui me concerne, pas tant que de devoir appeler Giselle de Croups "belle-soeur" pour le restant de ses jours. A la place de Grimauld rien que la vue de son décolleté mou débordant d' une meringue Givenchy m'aurait fait prendre mes jambes à mon cou."

Il y a eu un silence pendant lequel Candice a inspecté sa french manicure et moi mon épilation américaine (c'est un trèfle à quatre feuilles en ce moment, St Patrick oblige). et puis elle l'a brisé d'un soupir.

- "L'idéal maintenant serait qu'il jette son dévolu sur quelqu'un d'autre que toi, c'est mon petit frère et je l'adore, mais ses visites nocturnes dans l'espoir de te surprendre et  te "reconquérir" et ses accès de déprime qui m'obligent à passer des heures avec lui à l'entendre vanter tes charmes inaccessibles, ça devient fatiguant. Sans compter que je commence à craindre pour la vie de Clément, on aurait peut être pas dû utiliser ton fiancé comme excuse, Grimauld semble assez jaloux."

- "Latal on s 'en fout, Grimauld est plus musclé mais je suis sûre que cette lavette cours super vite quand il s'agit de prendre la fuite, le truc c'est juste de trouver quelqu'un qui pourrait vraiment plaire à ton frangin et qui soit d'assez bonne famille pour flatter l'égo de tes parents."
- "Oui, et d'une réputation un peu moins sulfureuse que la tienne, tiens j'ai encore entendu parler de ce fameux épisode avec le fils de Grignan la semaine dernière."
- "Oh lui ?  Le père était bien plus intéressant. Et Calixte... Eh mais attends, je me demande pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt. J'ai peut être bien quelqu'un à présenter à ton frère."

Candice a levé un sourcil intrigué, je suis allée nous servir deux flûtes de champagne et je lui ai expliqué.

18 mars 2010

Klixte n'est plus iPhone

Quelqu'un du genre Emmanuel Ungaro a du dire un truc du style qu'une robe était réussie si on devinait la femme nue en dessous.
C'est aussi le cas d'un pantalon bien coupé (mes collègues de bureau sont assez bon public en la matière et j'aime les faire profiter du résultat de mes virées shopping).
Mais reprenons depuis le début.

Cette fille là, je l'avais aperçue en début de semaine en passant brouter une salade au mess (la cuisine qu'on nous y sert n'est pas bonne au point que je puisse utiliser des verbes comme grignoter et encore moins déguster) et elle m'avait tellement tapé dans l'œil que je l'avais coursée jusqu'à son bureau du quatrième.
Dans mon coin, il n'y a strictement plus rien qui ne porte la moustache (je n'ai pas dit qu'on ne respectait pas les quotas en matière de parité, mais c'est vous dire si la situation est déprimante).

Elle est allemande et contrairement à ce qu'on pourrait envisager si on pense à leurs bagnoles, elle, elle est plutôt carrossée par
Mugler.
Elle bosse sur une question de nouvelles technologies.
Donc j'ai sorti mon Iphone pour lui demander si je pouvais l'immortaliser.
Elle a souri en me demandant si j'avais déjà posté sur
le genre de sites où les propriétaires de téléphones Apple peuvent afficher leurs autoportraits.
J'ai menti en répondant que non et elle a sourit plus largement.
Ces filles du nord ne sont pas farouches.
Au bout de trois minutes, elle avait déjà les tétons à l'air et la jupe suffisamment troussée pour qu'on puisse lui trouver la cuisse légère (et fuselée).

Et puis elle m'a chipé le téléphone et a réclamé de pouvoir jouer avec à son tour.
C'est là qu'intervient le principe d'Ungaro.
Mon pantalon s'est vite révélé superflu et j'ai été invité à l'enlever après que ma portraitiste ait soigneusement fermé la porte.
Les autres fringues ont suivi et tout s'est enchaîné de manière un peu trop rapide pour que je garde le contrôle des évènements.
Elle m'a promis sa petite culotte, un truc hyper délicat de chez Fifi Chachnill, si je m'exposais dans des postures plus suggestives. J'ai gagné ma récompense au prix de contorsions qui me laissent penser que j'ai encore eu affaire à une adepte occasionnelle du gode ceinture…

Ma complaisance eut un effet presque inespéré (je ne me savais pas irrésistible à ce point). Alors que j'étais coiffé de sa lingerie, elle offrit à ma vue une chatte délicatement épilée. Son motif me rappelait un peu ma sœur, mais la nuance de la toison était suffisamment différente pour que je ne me noie pas dans des considérations freudiennes.
Finalement, bondissant du bureau sur lequel elle s'était juchée, elle me pris par la main et, après avoir envoyé mes fringues sous une armoire d'un coup de pied, m'emmena dans le local juste en face.
Sur le coup j'eus un peu peur que ce soit là qu'ils aient installé leurs photocopieuses, mais je fus soulagé en constatant qu'il s'agissait d'un simple placard à balais.
L'exiguïté de l'endroit nous permit une chaude promiscuité directement proportionnelle à son inconfort, mais ma partenaire se montra bien assez incandescente pour que j'oublie les brosses dont les manches menaçaient parfois ma dignité.

Après un coup d'œil prudent, nous sortîmes de là pour regagner le bureau d'un saut de puce.
C'est là que toute l'angoisse de la situation nous sauta aux yeux.

Sur le coin du bureau, là où elle l'avait posé un instant auparavant, mon téléphone avait disparu. Les mines contrites de ma partenaire et ses excuses murmurantes ne changent rien à l'affaire.
J'ose à peine imaginer qu'un(e) sombre inconnu(e) pose les yeux sur les clichés qui s'y trouvent. Comment pourrais-je encore avoir l'air conquérant s'il vient à se savoir que pour le prix d'une petite culotte je suis près à m'exposer de la manière la moins virile qui soit.

Cette fois, ma résolution est prise : no zob in job !


Oui, mais alors où ?

15 mars 2010

Klixte joue l'enjeu

Malgré la fichue grisaille qui donnait à mon teint un petit air blafard, il flottait sur ce week-end comme un irrépressible parfum de printemps.
Ne me demandez ce qui me permet de l'affirmer, je serais bien incapable de le décrire précisément, mais l'éclosion s'annonçait, fourmillante et pétillante. Les beaux jours s'accompagnent toujours de ce frémissement particulier et d'une absolue certitude : il était temps de renouveler ma garde robe.

C'est donc plein d'entrain que j'ai gagné le centre-ville après une plongée exhaustive dans la crème des magazines de mode afin de ne plus rien ignorer des items qui me permettraient, cette saison encore, de briller par mon élégance et cette classe innée qui constitue le plus bel héritage que notre mère nous aie légué à moi et ma sœur (quand cette dernière n'oublie pas de s'épiler une aisselle cependant).

A mon entrée dans la boutique, les deux vendeurs qui jusqu'ici semblaient absorbé dans leur discussion levèrent vers moi un regard interrogateur. Scrutateur devrais-je dire en fait.
Je répondis à leurs salutations d'un signe de tête et entamai un tour d'horizon des cintres avec ma désinvolture naturelle.
Ils avaient "Le" modèle et "La" couleur. J'étais aux anges et j'imaginais déjà l'effet produit en soirée.
Comme je me décidai à me lancer dans un essayage, je m'aperçus qu'un de deux garçons se trouvait à mes côtés et semblait me jauger avec une assurance que je trouvai un rien désagréable. J'aime que le personnel conserve une déférence de bon aloi. Il présentait néanmoins très bien avec son teint bistre et ses cheveux sombres et disciplinés.

Je jetai mon dévolu sur trois pièces et me laissai guider pour un essayage.
Le premier vêtement était seyant à souhait et j'acceptai de bonne grâce les compliments de l'employé qui jouait son rôle à la perfection jusqu'au moment où, alors que nous envisagions une légère pince à la taille, sa main dévia de quelques centimètres pour effleurer mon entrejambe.
Je ne tressaillis même pas, même si je restai un peu étonné par cette maladresse subite. L'idée m'effleura que je plaisais peut être à ce garçon (on sait bien comment sont les employés de ces boutiques de mode…) que la nervosité gagnait quelque peu à rester ainsi en ma présence. J'en souris.

Le deuxième pantalon m'allait tout aussi bien et personne ne trouva rien à redire à la façon dont il tombait sur moi.

-"Si vous permettez." S'enquit mon assistant alors que j'enfilais mon troisième choix dans l'intimité de ma cabine. "Le bouton ferme difficilement sur ce modèle. Il lui faut parfois un peu d'aide."
Il glissa ses mains vers ma braguette et entrepris de forcer légèrement la boutonnière. Je ne sais pas s'il était particulièrement incompétent, mais chacune de ses tentatives maladroites diminuait la probabilité que ce vêtement moulant puisse être serré un jour.
-"Je suis désolé, Monsieur." Me souffla le jeune homme d'un air aussi contrit que mon cousin Estèphe quand il réclame une fessée à sa copine.
-"Ce n'est pas grave." Soupirai-je alors que l'élastique de mon boxer devenait pour moi une véritable torture.

Le vendeur se laissa glisser à genoux pour remédier à la situation.
Vous êtes majeurs et vaccinés (du moins je l'espère, sinon du balai, sales morveux, ma sœur ne montre plus ses seins au premier venu), je n'ai pas besoin d'entrer dans le détails des étapes suivantes.

-"Monsieur prendra les trois ?" S'enquit-il en se redressant après quelques minutes seulement d'une virtuosité qui me laissait le souffle court.
J'acquiesçai vaguement en me rajustant.
Un coup d'œil au miroir avant de me rendre à la caisse. A part quelques rougeurs aux pommettes, j'étais tel que j'étais arrivé tout à l'heure, impeccable.
Pendant que mon vendeur préparait un reçu Visa en souriant radieusement, son acolyte arborait une mine franchement maussade qui n'était franchement pas des plus commerciales

Je saluai et m'apprêtai à sortir quand le boudeur déclara sur un ton maniéré un rien trop haut pour que je puisse l'ignorer à son collègue "OK, ça fait 8 à 2, mais c'est pas du jeu. La prochaine fois, c'est moi qui m'occupe des frocs et toi des chaussures."

Et en plus, le troisième pantalon me fait la fesse un peu basse et je déteste ça.

14 mars 2010

J'aurai toujours un doute. 2/2

J'en étais où avant de devoir interrompre le blog à cause des bêtises de mon frère ?
Ah oui, Clément me tripotait le téton, je l'aidais à faire les bons mouvements pour me faire gémir et je sentais son zizi tout dur qui se collait contre ma raie des fesses.

Soudain j'ai eu envie d'arracher ma nuisette, ce qu'en dépit de mon état d'ébriété avancé j'ai fait avec une classe incomparable, (heureusement qu'on était dans la pénombre, j'ai arraché une bretelle... mais je ne crois pas qu'il l'ait remarqué) et j'ai frotté mon épilation américaine contre lui (c'était un petit coeur cette fois) pendant que nos torses se collaient et que nos lèvres se soudaient l'une à l'autre. Il avait même pas les lèvres sèches, et j'ai carrément regretté de ne jamais lui avoir roulé de pelle avant. D'ailleurs puisque ses doigts avaient fait leur devoir sur mes tétons et se dirigeaient maintenant dans une zone carrément plus humide, j'ai attrapé ses bouclettes brunes, je l'ai poussé vers le bas et j'ai vérifié si le bout de sa langue jouait aussi bien avec mes tétons qu'avec mes lèvres.

J'ai joui.

Ça lui a détrempé les doigts et il a profité de la lubrification inattendue pour m'en glisser une paire dans les fesses. Comment dire, moi, quand on me fait ça, je deviens folle.
J'ai voulu l'insulter pour oser me faire un tel effet, mais tout ce que j'ai pu faire c'est gémir, me renverser sur lui, et laisser glisser sa bite en moi.
Il y a eu un moment blanc, pendant que je savourais son entrée lente et sensuelle, et il m'a brutalement serrée contre lui.
- "Framboise..." a-t-il murmuré pendant que nos hanches s'accordaient sur un rythme langoureux
- "Oh Clément... pourquoi on a pas fait ça avant ?"
- "C'est étrange comme vous êtes étroite... han, j'aurais pensé être comme une petite cuillère dans un bol vide. Je croyais que Gab' exagérait mais vous êtes vraiment un bon, oooh coups..."

- "Fermez là et venez plus profond." J'ai murmuré en lui attrapant le lobe de l'oreille entre mes dents et en donnant un coup de hanche inéquivoque. Ses doigts ont pressé mes fesses et il a étouffé un gémissement dans mon cou. Nos corps devenaient humides et sentir mes tétons glisser contre son torse à chaque va et vient me rendait dingue.
Alors que je me sentais décoller et que le rythme se faisait plus pressant, Cl'm a murmuré :
-"Framboise, je vous aime."
J'ai répondu,
-"Oh Clément, moi aussi, moi aussi."
Et on a jouit ensemble, c'était grandiose.
Après je ne sais plus trop entre l'alcool et l'orgasme c'est devenu très vague.
J'ai des souvenirs très vagues, de soupir, de sueur, de déclarations enflammées, de courir à la salle de bain faire un brin de toilette, d'avoir léché tout son corps, mordillé ses chevilles et sucé chacun de ses doigts, d'avoir senti sa langue partout où il était possible de la glisser, nos mains qui s'emmêlent et l'impression d'être follement amoureuse.

Quand je me suis réveillée le lendemain matin, j'étais en nuisette, Cl'm en pyjama dormait à l'autre bout du lit. Un seul regard a suffit pour me dire que vraiment ce type, je le détestais, et ça m'a rassurée. On fait de ces rêves parfois.

Je me suis dirigée vers la salle de bain.
J'ai croisé Calixte dans le couloir, il était tout vaseux lui aussi. Il m'a salué comme ça :
- Il manque une bretelle à ta nuisette Gerboise. 
Ça m'a fait un peu frémir. Mais c'est si fragile ces petites choses là. 

En rentrant dans la chambre, j'ai trouvé Cl'm assis sur le bord du lit qui regardait circonspect une griffe sur son torse. 
-"J'en tenais encore une bonne moi hier, a-t-il soupiré, je vous ai pas entendu vous coucher."
-"C'est pas plus mal, j'ai grogné, j'aurai été dans l'obligation de vous souhaiter une bonne nuit, et ça m'aurait fait mal."

-"Pour ça pas de souci Framboise, vous faites un de ces bordel en dormant, on croirait passer la nuit dans la cage d'une colonie de  femelles bonobos en chaleur. C'est en dormant que vous m'avez réveillé."
- "Vous avez de ces images, je suis peut être bruyante mais je suis très bien épilée, et à part ça vous avez bien dormi ?"
- "Non, j'ai fait un rêve tellement stupide que je me demande s'il n'y avait pas du LSD dans le champagne."

J'ai pas osé demander. 

11 mars 2010

La butch qui bloquait mes toilettes.

Le truc mal foutu dans mon appartement c'est que les toilettes sont dans la salle de bain.

Annette, le petite copine de ma coloc' Candice est restée à la maison aujourd'hui. Il paraît qu'elle est barbouillée.

Moi aussi, je suis chez moi en ce moment.

Vers 11 heures. J'ai voulu aller aux toilettes.
Elle était dedans. Littéralement.
J'ai vu ses fesses avec ses poils de raies qui dépassaient un peu (sa moustache est bien soignée, mais par là c'est complètement hirsute, je trouve ça outrageant, un tel laisser-allez capillaire). Elle avait la tête bien profond dans les toilettes et elle a dit : "Bleurg". Sans même relever la tête. J'avais pas trop envie de voir d'ailleurs, elle avait sûrement des bouts de vomi coincés dans la moustache.
Moi j'ai dis "Oups" et j'ai refermé la porte.

Ça fait deux heures qu'elle est là dedans. Ça devient inquiétant. Je sais qu'elle est en vie, j'entends des drôles de bruits de canalisation.
Je suis allée faire pipi et prendre ma douche chez Ignace, le voisin du dessous. Il est très sympa, je lui ai proposé de venir me mater sous la douche en échange du service et il a décliné super poliment en devenant un petit peu rouge, c'était trop mignon.

En attendant, je sais pas trop ce que je dois faire. J'ose pas rentrer, vu comme on est copines elle est fichue de raconter à Candice que je suis entrée exprès pour la mater, et comme Candice est super jalouse ça va encore faire des embrouilles.  Et si j'appelle les pompiers et qu'elle est encore dans la même position, ils vont avoir super peur et ça va pas être pratique pour les draguer.

Pff, je sais pas quoi faire et je vais bientôt avoir encore envie de pipi.

[Mise à jour de 1(h24] 


S'estimant vide, Annette est sortie des toilettes pour migrer dans la chambre de Candice. Moi , contrairement à Népicumoche le raton-laveur de Mère et Calixte, le raté-branleur de Mère, (tu vas me répondre oui ? ) je vomi super proprement. 
Annette, elle a transformé la salle de bain en marécage. 
Il est hors de question que je nettoie. Si on me cherche je suis chez Griotte et David. 

Je proteste !!

Calixte, je te vois faire. Arrête de changer mes fonds de blogs ou je te retire les privilèges administrateur.
On avait dit que si tu voulais changer quelque chose tu me demandais avant!!
T'as vraiment aucun respect !
Et c'est bien la peine de mettre un Iphone si tu réponds même pas quand je te harcèle sur le tien !

Je te déteste !
( Et le coup du template WoW avec un troll, non c'était vraiment trop. refais jamais ça.  )

10 mars 2010

Framboise en lady rouge jusqu'au bout des seins

Vêtue de sa seule petite culotte noire qui lui faisait comme un bandeau sur les reins, ma frangine s'égosillait en se déhanchant comme une forcenée.

-"The eyes of Ma-hars, the e-heyes of Maaaaaaaaaaaars !!!"
Je la regardai onduler un moment avant de saisir la télécommande et de faire taire à la fois l'égérie et son ersatz.
Framboise s'immobilisa une seconde avant de se retourner, l'air circonspect. L'expression sur son visage hésita entre le soulagement et la surprise en me découvrant.
J'imagine qu'il eut été comp
romettant pour elle de se faire surprendre par sa duègne de colocataire alors qu'elle s'exhibait de manière aussi débridée.

-"Calixte chou ! Qu'est ce comment tu fais entré ici ?" Me demanda-t-elle, un peu confuse dans son discours.
-"Je suis en déplacement avec mon boss pour la journée, si tu veux savoir. Et pour le code, j'ai essayé le truc que j'ai retrouvé griffonné sur mes fesses au lendemain du réveillon. Je l'avais noté au cas où ça pourrait servir. Quand est-ce que tu as fait ça ?"
Elle haussa les épaules pour toute réponse et vint m'embrasser.

-"C'est gentil de venir me voir, frangin chéri." Me susurra-t-elle. "On fait quoi ?"
-"Si je suis venu c'est parce que j'ai un truc à te demander." Repondis-je avant de m'interrompre. "Qu'est-ce que tu portes sur le bout des seins ?" Sans attendre sa réaction j'effleurai un mamelon du doigt. Il était couvert d'une substance grasse et vivement colorée.
-"Juste du rouge à lèvres." Répondit-elle en souriant innocemment (si vous pouvez l'imaginer faire ça). "Alors, tu voulais quoi ?"
-"Je suis sans blog fixe en ce moment et ça ne m'amuse pas de ne pas exister sur le net."
Je lui tendais une perche énorme pour qu'elle fasse sa maligne.
-"Tu as supprimé tes quinze profils de rencontres ?"
-"Ricane, bécasse. J'ai envie de pouvoir m'exprimer tel que je suis réellement. Ca te dirait pas un coloc de blog ?"

Elle darda sur moi un regard tellement calculateur que je pouvais entendre les circuits intégrés grésiller à l'intérieur de sa petite cervelle.

-"Pour ça, il va falloir que tu m'expliques l'embrouille de la semaine passée alors, Tex d'amour." Ricana-t-elle avant de s'installer dans un canapé et de tapoter l'emplacement à côté d'elle pour m'inviter à m'y asseoir.
Je m'exécutai et entamai mon récit.
-"Clément a reçu un mail auquel il n'a rien compris."
-"Oui, ça j'ai lu."
-"Alors j'ai mis des commentaires marrants à la suite du billet qu'il a publié pour mettre un peu de fun dans cette prose par ailleurs fort niaise."
-"Mmmmmh, marrants, ouais, et ?"
-"Ben, Gabriel n'a pas aimé." Framboise fronça les sourcil, je ne sais pas si elle voulait ressembler à Dita Von Teese où me faire savoir qu'elle déteste que j'asticote son Graphopathe, mais je ne pris pas le temps de lui demander de préciser ses intentions.
"Le violoniste a ramené sa fraise. Il était en Finlande et il me menaçait de me faire des trucs pas catholiques, enfin… orthodoxes parce que… Bref ! Tu crois qu'il peut donner des concerts pour autre chose que pour des phoques ce type ? La dernier fois il était à Copenhague."
-"Tu as dit – bref ! –" me rappela Framboise d'un air impatient.
-"Oui, bon ! Comme j'étais un peu échauffé et que Clément a pas été sympa en prenant parti pour Gabriel, j'ai décidé d'organiser un putsch et de tenir le blog à moi tout seul pendant une semaine ou deux pour leur montrer de quoi j'étais capable. J'ai demandé à Estèphe de me pirater un peu le site."
-"Estèphe ?" M'interrompit Framboise. "C'était vraiment raisonnable, ça tu crois ?"
Je haussai les épaules.
-"Il est un peu down depuis que son barbare s'est fait rétamer la gueule, donc il joue plus trop en ligne. Et puis il se débrouille pas mal pour craquer des codes quand il veut. Je lui avais juste demandé d'ôter les privilèges d'administrateur à Cl'm et Gab' pour que je puisse prendre le contrôle tout seul."
-"Mais ça tu peux le faire toi-même sans avoir à demander de l'aide. Même moi je peux y arriver." Me coupa une fois de plus ma sœur qui commençait sérieusement à me courir avec ses remarques impertinentes.
-"Ben j'ai voulu faire les choses en grand. Le bug c'est qu'Estèphe a pas percuté et qu'il a écrasé les compte Google des deux autres."
-"Holy fuck !" S'écria Framboise en ouvrant les yeux tout grands. "Il a bazardé les boîtes mail, les albums photo et je ne sais quoi d'autre qui devait être rattaché à leur adresse alors ?"
-"Et notre blog en même temps que l'adresse de Clément, évidemment. Donc j'ai plus de site ou écrire."
-"Ils doivent t'en vouloir grave genre méga." Remarqua ma frangine en retenant très mal son envie de glousser. "Quel boulet ton cousin quand même."
-"C'est le tien aussi je te rappelle. Pour l'instant, j'ai pas trop de retour. Mais ce qui est sûr, c'est qu'avant de passer ici, j'ai fait un tour par l'appart d'Estèphe et j'ai crevé les pneus de sa mini."
Le sourire de Framboise s'élargit encore un peu plus.
-"Estèphe il roule en Smart, si la mini était bleu roi, c'est celle de la tante Aliénor. Et si c'est le cas, tous aux abris, elle est en visite à Paris et tu lui as vandalisé sa voiture."
Je soupirai. Rien n'allait donc m'être épargné.

-"Bon, ce qui est fait est fait. On va pas revenir là dessus. J'espère qu'elle aura oublié l'incident pour les prochaines étrennes. Alors, tu m'invites sur ton blog oui ou non ?"
Framboise se tripotait consciencieusement le nichon d'un index qu'elle me glissa ensuite dans la bouche. Le rouge à lèvres avait un goût de fruit assorti à son prénom.
-"Tu aimes le parfum ? Je trouves que ça rend mes seins plus alléchants."
-"Mmmmmhhmm." Répondis-je en dodelinant de la tête pour lui faire comprendre que j'avais d'autres soucis en tête.
Ma soeur me contemplait d'un regard qui m'annonçait que j'allais bientôt devoir passer à la caisse.
-"Tu m'offres quoi pour que je te laisse faire ça ?" S'enquit-elle d'un air mutin.
-"Qu'est-ce que tu veux ?" Demandais-je convaincu que marchander avec une créature de sa trempe n'aurait pour effet que de me faire perdre du temps.
Sans rien dire, elle attrapa la télécommande et tourna vers moi son petit visage rayonnant tandis que Marion Cotillard reprenait avec conviction et que l'avenir s'annonçait
en crocodile rouge.