27 mai 2010

Klixte risque la quarantaine

Pfffffff quel week-end ! Et quelle semaine !!!
J'ai jamais autant bossé de ma vie. Depuis mardi matin j'enchaîne les réunions informelles à un rythme tel qu'hier je me suis carrément assoupi pendant les débats. Heureusement qu'on ne me demande jamais mon avis, ça l'aurait pas fait. Il faut avouer à ma décharge que les questions du jour portaient sur l'agriculture dans l'union européenne. Et s'il y a bien un sujet dont on se fout, c'est de ce que font les paysans quand même. Ca fait tellement longtemps que je n'en ai pas vu un que je ne sais même plus à quoi ça ressemble.

Quant au week-end, mes enfants, le week-end !
Et je ne dis pas ça parce, qu'évidemment, Mère nous a traîné à la messe de Pentecôte tous les trois (Père, Framboise et moi. Népomucène reste à la maison depuis qu'il a bondi sur l'autel en plein milieu de l'office pour bouloter l'hostie).
Il y a eu pire -_-.

Heureusement que Framboise était là.
Mine de rien ma sœur je la préfère vivante quand même.

De vendredi soir à lundi, nous avons donc été invités chez nos parents, à Epernay. Personnellement, je m'attendais plutôt à y être réquisitionné cette semaine, mais Mère nous a fait savoir qu'elle préférait passer la fête des mères seule. Je ne sais pas trop comment il faut le prendre. Elle ne se sépare jamais de son raton laveur.
Comme vous l'aurez peut être noté, j'ai appris récemment une nouvelle qui m'a passablement chamboulé. L'annonce du mariage de Baptiste a résonné comme un coup de tonnerre dans le ciel serein de mon existence et m'a porté à repenser à la belle amitié virile qui nous avait lié pendant quelques temps.


La nostalgie m'habite.

Le samedi soir, donc, je décidai de me changer les idées et de sortir en boîte.
Quoi de mieux pour balayer les idées noires que quelques outrageuses rasades d'alcool et quelques rencontres d'un soir ?
Une bonne ligne de coke me direz-vous. Certes. Mais depuis que j'ai appris que ça endommageait les parois du nez, j'ai un peu peur de ressembler à Michael Jackson. Et puis la coke se démocratise un peu trop à mon goût pour rester vraiment classe. J'en suis donc resté au coktail bibine/sexe.

Mal dosé je le crains.

Très mal dosé.

Imaginez ma surprise en ouvrant un œil dimanche matin de constater que, grisé par les Maï Taï au wasabi, je m'étais laissé abuser par les jeux de lumières. Le compteur de ma conquête affichait un certain nombre d'heures de vols insoupçonnées jusqu'ici. De la même façon, ses proportions m'apparaissaient nettement moins harmonieuses sous la lumière crue de l'aube à peine finissante que sous les flashs stroboscopique du dancefloor. Et puis, par dessus tout, il y avait ce détail que je n'ai jamais su pardonner après une nuit d'ébats effrénés. Cette explosion de poils durs sur le visage. Je suis blond, j'ai la barbe timide et souple. Je ne supporte pas de devoir me frotter à du paillasson au réveil.

Mais il y avait plus gênant.
Nous n'étions pas dans mon anonyme appartement bruxellois, mais dans la maison familiale. Si par le passé mes parents ont su vaguement tolérer de croiser de vagues créatures un peu vulgaires dans le couloir ou les escaliers, elles étaient toujours pourvues d'appâts que le quidam dans mon plumard ne possédait pas.
J'allais me griller grave.
La dernière sanction paternelle ayant été de me faire supprimer ma carte Visa pour une stupide histoire de bagnole (j'ai craqué, je me suis finalement offert une Porsche un après-midi de fièvre acheteuse un peu frénétique), je me demandais avec anxiété ce qui pourrait encore m'arriver de désagréable quand une idée m'a effleuré.

Sous prétexte d'aller batifoler sous la douche, j'ai pris la main du type et l'ai entrainé jusqu'à la chambre de Framboise.
"Boise." Ai-je pianoté sur la porte. "J'ai besoin d'un peu d'aide là."
Alors que ma frangine ouvrait avec son sourire narquois et le tube de Dafalgan Codéine de circonstances, je lui ai filé le mec dans les bras et suis allé m'enfermer dans mes appartements. A la maison on a plus l'habitude de voir sortir des semi épaves de la chambre de ma sœur que de la mienne.
L'honneur était sauf.

Cela dit, je ne sais pas ce que Framboise a fichu sur ce coup là, mais elle a du merder quelque part. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Au dessert, ce midi là, il y avait le somptueux clafoutis que la cuisinière réussit merveilleusement. Ma sœur et moi lorgnions ostensiblement sur la part de rab restant dans le plat. Mère ne pouvait pas ignorer le message et se devait de trancher la question.

C'est Népomucène qui s'est baffré sous nos yeux embués...

1 commentaire:

Griote a dit…

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Klémant a dis pas de biyet cette semaine et moi g tro de truk à dire au monde.
Je pourrez pas posté ici pliiiiiiiiiiiiiize !!!!!!!!

Sinon moi j'en veut tro du clafouti (c'été mon surnom à l'école).