26 juin 2009

Ginger. 1.

(Pendant que mon adorable frère, son non moins adorable ami Gabriel et ce sale pédant de Clément semblent en verve pour vous relater les derniers rebondissements de mes histoires pseudo-maritales avec le fat à particule, je vais plutôt vous raconter ce qu'il m'est arrivé la semaine où Griotte a pris mon blog d'assaut. Ce sera bien plus amusant... ) 

J'étais tranquillement dans le salon en train de déguster de charmante petites brioches que j'enduisais soigneusement de gelée de sureau. Je sirotais un thé à la vanille et je regardais de vieux épisodes d'Ab Fab. Il était à peine 10h00. Et quelqu'un a sonné.

Pour une fois que Griotte ne me réveillait pas aux aurores en mettant sa hard dance à fond et en sautant partout. (Une fois elle a voulu que Poupoune fasse sa gym matinale avec elle, vous avez déjà vu un furet faire des abdos ? ). C'était bien ma veine.

Je me suis levée en maugréant et en pensant que si c'était le facteur, il avait intérêt à m'amener cette paire de flûtes à champagne Orrefors (pour une fois que je trouve des verres classes disponibles en rose, ils mettent des siècles à arriver ! ). Parce que si je devais sortir de mon douillet nid  de coussins pour un nouveau joujou pour Poupoune, ça risquait de m'énerver.

En fait c'était pas le facteur.
" Hey, Raspy, guess who !!! hirhirhirhirhihrhir !!! "
Je me suis brutalement éloignée de l'interphone.
Il est inutile de demander "Devine qui c'est ?" quand on est la seule personne au monde à m'appeler Raspy, et surtout (et c'est heureux) à avoir un rire pareil.
C'était Ginger.
Comment elle s'était procurée mon adresse et ce qu'elle faisait en France cela restera à jamais un mystère.  Je n'ai jamais eu l'opportunité de demander.

Bête réflexe, j'ai ouvert la porte. Moins d'une demi-minute plus tard la furie rousse la plus sexy du monde me roulait une pelle monumentale, une main sur chaque sein. Elle a une manière de les toucher... Même au travers du satin, mes tétons sont devenus tout durs et mon bas ventre me chatouillait. That's Ginger for you...

- Raspy, mon petit fruit sucré, qu'est ce que tu manges ?  Ta langue a bon goût !

Elle n'a pas attendu la réponse (de toute façon, j'étais déjà à bout de souffle), avisant mon assiette de brioche et mon ramequin de confiture sur la table basse, elle s'est installée sur les coussins encore tièdes du contact avec mon popotin et s'emparant d'une cuillère elle a fait honneur à MON petit déjeuner.

- Hé ben qu'est ce que t'attends ? Va préparer ta valise, l'avion part dans 3 heures. Ça te laisse une demi-heure pour emballer le minimum pour une semaine.
- Ma valise pour aller où  ? J'ai rendez-vous ce soir moi !
- Laisse tomber ton rendez vous, je suis forcément un meilleur coup. Allez.
- Ginger ?
- Oui  ?
- On s'est pas vu depuis trois ans, je te croyais au Turkménistan sub-équatorial en train de photographier des phoques analphabètes féministes. Tu débarques chez moi sans prévenir et il faudrait que je te suive ?
- Je voulais te faire la surprise. Ça te fait pas plaisir ? Allez, j'ai besoin de toi et les billets d'avions et la chambre d'hôtel sont déjà réservés.

J'ai réfléchi un instant. Après tout. Pourquoi pas. Avec Ginger on ne s'ennuie pas.
- On sortira  ?
- Plein.
- Chic ?
- Très.
- Bikini ?
- Pas la peine, nue, ce sera très bien.
 - Je vais pouvoir étrenner mes nouvelles robes d'été !
 - Ah non, n'y compte pas trop. Prévois plutôt une paire de gros pulls et laisse tomber les escarpins.

J'ai lâché ma paire d'escarpins Versace et j'ai ouvert ma garde robe avec un soupir. Qu'avais-je donc fait de ma cape fushia Junya Watanabe ? 

- Au fait Ginger, on va où, au juste ?
Ginger a posé ma tasse de thé, s'est levée, féline. Elle s'est mise derrière moi et a saisit ma taille d'une main, en remontant ma nuisette sur mes hanches et elle a glissé deux doigts entre mes cuisses.
Comment voulez vous vous concentrer pour faire votre valise dans ces conditions là ?
- A un endroit où il fait très froid, a-t-elle soufflé dans mon oreille, ses doigts on fait un truc marrant dans moi, j'ai poussé un petit cri. Elle a pris le temps de me mordiller le lobe de l'oreille avant de continuer d'une voix suave :
-  Mais comme t'as toujours le feu au cul, si je garde mes doigts par là, je ne risque pas d'engelures.
J'ai pas répondu, je haletais.
Elle a rajouté un doigt 
J'ai gloussé.
On a failli rater l'avion. 

Sur l'image : Alicia Witt

1 commentaire:

Ant. a dit…

Chère Farmboise,

On ne sait pas encore où vous étiez ni ce que vous y avez fait, mais ça vous a visiblement fait du bien : vous avez l'air en pleine forme.