Et il fallait absolument qu'on arrange quelques trucs.
Et puis une chose en amenant une autre on s'est mis à parler du bon vieux temps, de quand on s'est connues, et de toute les bêtises qu'on a pu faire quand on était voisines, puis colocataires pour la première fois en angleterre.
Le mieux c'était quand même le drapeauthon.
Un soir, on s'était bien mise à l'amaretto. C'était une habitude. Elle frappait à la porte en pantoufles, on faisait nos modasses en critiquant nos derniers achats respectifs, on chambrait les peoples, ont rigolait en lisant The Sun (elle s'en servait pour la litière de son chat) et on finissait carpées à prendre des photos de nous à poil. (En se disant que justement on les enverrait bien à ce gentil tabloïd histoire de faire la page trois).
Un soir, on a eu une discussion très intéressante. Sur la nationalité qui assurait le mieux au lit. On voulu argumenter, prendre des exemples... Et là, ce fut le drame !
On s'est rendu compte, qu'on manquait cruellement d'originalité.
Français, Belges, Allemands, un Anglais par-ci par-là, un Espagnol pendant les vacances, un Américain occasionnel, et basta ! Notre paysage sexuel était d'une monotonie affligeante. Non seulement c'était honteux de notre part, un total manque d'ouverture (d'esprit, bien sûr). Mais en plus il nous empêchait de répondre à la question qui nous tenaillait le plus, et qui sans aucun doute intéressait tout le monde. Vous n'imaginez pas les conséquences sur le tourisme si on découvrait que les Islandais étaient les meilleurs coups du monde !
Alors on a fait Drapeauthon.
On s'est donné une semaine pour être incollables sur la sexualité des mâles de la planète. A Londres, ville cosmopolite s'il en est, à raison de deux nationalités par soir et à nous deux, on pouvait en faire 28. Et donc couvrir les cinq continents. C'était déjà pas mal pour une enquête préliminaire.
On a acheté trois gros paquets de capotes colorées (pour assortir aux couleurs), on a pris nos calepins et on est parties pour une semaine de folie (tout ça pour la science et la Connaissance, quelle abnégation !)
Exemples choisis :
Griotte s'est tapé un de ses collègues polonais dans les vestiaires :
Prélimaires : 2/5
Action : 4/5
Originalité: 2/5
Classe : 5/5 (il a sacrifié son manteau pour que Griotte n'ait pas froid en posant ses petites fesses sur la table)
Je suis rentrée dans un bar que je savais plein d'italien, j'ai fais des oeillades à la ronde en minaudant "Ciao" et je me suis jetée sur le premier potable qui a dit "bellllisssiiimmmaa!!!"
Préliminaire : 1/5
Action : 3/5
Originalité : 5/5 (il m'a emmené en haut d'une grue pour ça )
Classe : 4/5
J'ai attrapé un Jamaicain dans un bar underground :
Préliminaires 4/5
Action 5/5,
Originalité 4/5
Classe : 4/5,
Je l'avais emmené chez moi. Il n'en est ressorti que 10 heures plus tard, quand les voisins du dessous ont menacé de porter plainte si je n'arrêtais pas de gémir...
Bref. On a continué comme ça pendant une semaine. C'était amusant, surtout le soir où on s'est toutes les deux retrouvées sur notre palier, elle avec un Argentin et moi avec un Albanais. On a fini par se les échanger, histoire de voir si notre barême de notation était identique.
Le matin du huitième jour on s'est retrouvées pour un brunch bien mérité. J'étais sur les rotules et je marchais en cowboy. Griotte n'avait pas l'air plus fraîche.
Et pourtant il fallait bien délibérer, au nom du savoir et de l'information des masses.
Malheureusement, vous ne saurez jamais quelle nationalité est la meilleure au pieu, car on s'est endormie l'une sur l'autre sur le canapé en discutant des propriétés calmantes de cette merveilleuse crème vaginale aux extraits de sauge.
Quand on s'est réveillées, l'envie nous avait passé.
Par contre, je peux vous dire quelle réputation ont les Françaises à Londres...
2 commentaires:
La photo, c'est le prélude à un gang-bang endiablé ?
C'est égal, l'isue de l'enquête ne fait pas le moindre doute. Tout le monde sait que les meilleurs au pieu (et avec) sont les indiens peau-rouge juifs askhénazes.
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