14 janvier 2009

Sponge Bath

Notre voisin du dessous s'appelle David, il est photographe et il est très très bien foutu. Partout. J'ai tout testé, promis, avant que ma colocataire Griotte ne m'en demande l'exclusivité. Elle avait l'air d'y tenir, alors je lui ai juré de ne plus le toucher en échange d'une paire de colifichets (elle bosse chez Gaultier) faut pas déconner non plus.
Ils sont presque fidèles l'un à l'autre, c'est attendrissant.
David il y a quelque jours à réussi un tour de force : il s'est cassé le bras droit et s'est foulé le poignet gauche. Ne me demandez pas comment, Griotte a bien essayé de me raconter mais elle est tellement nulle en narration qu'au bout de deux phrases j'écoutais déjà plus. Elle a appris à parler en regardant Sous le soleil je crois, et moi j'ai le champ d'attention d'une coccinelle, c'est pour ça qu'on s'entend bien.

C'est pas intéressant tout ça, ça ne parle pas de moi. Mais c'est essentiel pour comprendre ce qui m'est arrivé ce matin et qui me fait une fois de plus penser que franchement, les hommes, c'est pas des mecs bien.

Griotte était partie tôt à la piscine et m'avait réveillée au passage, elle essaie souvent de m'y emmener, parfois je cède, mais là brr, trop froid, et il n'y a aucun maître-nageur sexy en ce moment. Aucun intérêt.
Vers 7h30 quelqu'un a sonné.
J'ai crié : J'suis pas là !
M'ont pas cru.
A la troisième sonnerie, je suis allée ouvrir. C'était David, torse nu, en pantalon de jogging, le coude gauche sur la sonnette.
- Griotte est là ? a-t-il demandé.
- Non.
- Ferme pas la porte !
J'ai soupiré.
- Quoi ?
Il a paru hésiter une seconde et a fait la tête d'un type qui doit se jeter dans un trou plein de serpents pour échapper aux pirates armés jusqu'aux dents qui le poursuivent.
- J'ai un rendez-vous pro que je ne peux pas manquer dans deux heures, je suis sale, la douleur me file des suées, je pue, et j'arriverai jamais à enfiler un froc et une chemise tout seul. Tu pourrais m'aider ? S'il te plait.
- Ah. Ok. j'ai dit et je me suis préparée à lui emboîter le pas.
- Framboise !
- Oui ?
- Mets au moins quelque chose sur ton dos pour sortir de ton appart', si la concierge te chope encore à poil dans les escaliers elle va vraiment porter plainte cette fois tu sais. Rejoins moi ensuite.
- Surtout me remercie pas,  j'ai crié pendant qu'il disparaissait en soupirant dans les escaliers.


Découvrez Bingo and Molly!

Je l'ai rejoint dans sa salle de bain, il était en train d 'essayer de mettre du dentifrice sur sa brosse à dent. C'était pathétique, alors je l'ai aidé. Vous avez déjà essayé de brosser les dents de quelqu'un vous ?
C'est pas pratique. Je me suis mise derrière lui pour le faire ça allait mieux, j'avais plus de repères.
- Amhoise ahete he eu inhé eu héhon !
- Tu disais ?
J'ai ôté la brosse à dents.
- Framboise arrête de me pincer le téton, a soupiré David.
- Oh pardon, pas fait exprès.
Non mais franchement, non seulement c'est dur de brosser les dents d'un autre mais c'est pas très glamour non plus. Si on peut même plus se distraire en le faisant ! 
Quand il a eu l'haleine fraîche et testée (je lui ai roulé un patin, c'est important de vérifier si on a bien fait son travail) on est passé à la douche.
Je lui ai baissé son pantalon
- Ça, j'aurai pu le faire moi même !
Je l'ai aidé à monter dans sa baignoire.
- Framboise, tu n'es pas obligée de me tenir par les fesses !
- Mais c'est pour ton bien !
Quand il a été bien installé, les bras en hauteur et au sec, j'ai commencé à lui laver le dos, puis les fesses, puis plus bas.
- Framboise, je sens quoi contre mes fesses là ?
- Mes seins ?
- Ôtes les.
David n'est pas marrant quand il est cassé, vraiment, ensuite j'ai attaqué les parties profondes de son anatomie. La douche dans une main, le gant de toilette dans l'autre, je dois avouer que je m'amusais bien.
- Framboise, tu fais quoi ?
J'ai pas répondu, j'étais joue contre joue avec ses fesses, et ma langue était bien trop occupée à vérifier si mes mains avait bien travaillé.
-Framboise, (sa voix tremblait un peu, il est émotif ce garçon là), c'est odieux de ta part de profiter que je ne n'ai pas l'usage de mes bras.
Bon là j'ai répondu , faut pas abuser non plus.
- David : tu n'as jamais l'usage de tes bras, tu veux toujours qu'on te menotte. Allez, si aujourd'hui la feuille de rose ne te plaît pas, je peux y glisser un doigt ?
J'ai joint le geste à la parole. Il a gémit :
- Framboise, par pitié ....
-Bon, ok, tournes toi, on va s'occuper du petit chose.
Il s'est tourné. Lentement.
- J'avais dit petit chose, pas énorme sexe turgescent.
- Tu crois que c'est simple avec toi ?
Je lui  ai fait un beau sourire et je me suis mise à l'ouvrage, et quand j'ai eu fini et que je prenais un peu de recul pour admirer mon œuvre il m'a dit :
- Je te préviens, tu y mets la bouche, je hurle au viol.
C'était un peu trop tard.  J'ai pas pu freiner à temps.

Il a fallu le relaver et il a failli arriver en retard à son rendez vous.
En partant après lui avoir appelé un taxi j'ai eu un peu de remords quand même.
- Heu David, tu le diras pas à Griotte hein, je lui avais promis de ne plus te toucher, je n'ai fait que te laver mais quand même...
Il m'a jeté un regard noir et m'a fermé la porte au nez.
Il a même pas dit merci.
L'ingrat.

source image

13 commentaires:

Ant. a dit…

Franchement, un tel manque de reconnaissance pour votre charmant dévouement est méprisable. Venez plutôt vous occuper de moi, très chère, il y a mon tennis elbow qui me gêne atrocement ce matin.

Serge a dit…

Toujours aussi succulente, vos histoires, ma chère....

Anonyme a dit…

Dites, et dans la cuisine de Calixte. Vous aviez réellement dérapé sur de l'huile ou pas ?

Anonyme a dit…

J'ai une entorse à la cheville et ne connais pas mes voisins. Ma vie est bien moins compliquée.

Anonyme a dit…

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Framboise kikou. Je li ton blog pendent que tu prens ton bain, cachautière.

Mais je ten veux pas. Poupoune aussi me lave en me léchant parfois.

Gritte

Anonyme a dit…

GriOtte T_T

Anonyme a dit…

Et ben !
Et ensuite ce sera moi qu'on accusera de chiper les jouets des autres. C'est du joli.

Anonyme a dit…

Ant très cher, je vous l'ai dit et redit, un homme marié à la fois. Vous êtes sur la liste d'attente.

Walking the dog : Mais c'est parce que je le suis moi aussi, succulente. :)

Mignon Graphopathe : Quand on est allé remplir une bassine pour y faire amerrir les vaisseaux ? Oh je vois où vous voulez en venir. oui, ma glissade était authentique. Une chance que j'ai pu me raccrocher à vous juste à temps.

Le sushi : Vous manquez peut être quelque chose, allez savoir...

Gritte : Je suis heureuse que tu ne m'en veuille pas. Par contre : que tu lises mon blog et utilises mon ordinateur ça ne me dérange pas, mais si tu pouvais éviter de chatter avec mes contacts gtalk en te faisant passer pour moi. En anglais... déjà que tu maîtrises mal le français. Edward m'a envoyé un mail ce matin me demandant si je me droguais et si j'avais besoin d'aide...

GriOtte : persiste , un jour tu y parviendras.

Frère vénéré : moi, au moins, les jouets je les rends. Et propre en plus. Tu peux en dire autant ?

Ant. a dit…

Aaaah non, là ça ne va pas être possible. Sachez, très chère, qu'on ne me met pas sur liste d'attente.
Tant pis, nous perdons probablement tous les deux une bonne occasion...

Sans rancune ? Je vous invite à effacer tout ça autour d'un verre de champagne (ou plusieurs, selon votre capacité) à une date de votre choix.

PS : vous avez le numéro de téléphone de Griotte?

Anonyme a dit…

Oh mais baste à la fin !

Je me suis excusé à ma manière, tu vas m'en souvenir encore longtemps de ton Baptiste ?

Et soit dit en passant, pour l'avoir propre, celui-là, il faut le cueillir au saut du lit. Parce qu'après, dès qu'il y a un une mare de boue où rouler en 4X4, une escalade bien suante à faire, bref un truc bien salissant, il est partant.

Quand j'ai quitté Wellington, il avait décidé de faire un stage pour apprendre à marcher sur les braises.

Anonyme a dit…

Ant. J'ai évidemment le numéro de téléphone de Griotte, son MSN aussi si vous n'avez pas trop peur des smileys. Je vous le fait parvenir par twitter ?
Sinon dès que je suis sur Lille, promis, je vous fait signe (voire plus si affinité).

Adorable grand frère : je me permettrais simplement de remarquer que c'est TOI qui a remis ça sur le tapis dans ton précédent commentaire. Mais je t'aime quand même.

Ant. a dit…

Chère Framboise,

Ce que vous transmettez par twitter sera vu par tous vos contacts, y compris par ce pervers sado-masochiste gérontophile de @dedalus. Maniez cet outil (twitter, bien sûr) avec précaution et discernement.

A moins que vous ne souhaitiez jouer un tour pendable à Griotte ?

Anonyme a dit…

Cher Ant.

Mais Dedalus, souvenez vous, connait déjà Griotte. Une sombre histoire de menottes que j'avais malencontreusement oublié d'ôter.
Et ne vous inquiétez pas, je saurais être discrète, j'utiliserais l'option message privé.