31 janvier 2009

Griotte, ma cerise sur le gâteau.

J'ai été super occupée cette semaine (et super déçue, mais j'en parlerais plus tard), et puis je me suis levée tôt car je passe le week-end chez Père et Mère et j'avais promis de chercher le moleskine du Graphopathe avant de partir.
Désolée mon petit sucre d'orge, ce fut en vain.

Honteuse de mon absence prolongée, j'allais vous poster une recette, et l'anecdote sexuelle qui va avec parce que je sais qu'il vous faut votre dose de sexe sinon vous êtes tout tristounets. Moi aussi, l'abstinence me déprime, je comprends, sinon je ne vous laisserais pas fantasmer sur moi.
Mais tout en rédigeant cette histoire, j'ai réalisé que vous en connaissiez à peine l'héroïne. Griotte, ma colocataire mono-neuronée.
Je suis sûre que vous vous demandez tous comment une fille aussi bien que moi se retrouve affligée d'un tel boulet et d'ailleurs en creusant la réflexion vous devez vous dire que j'ai un coté masochiste pour accepter de vivre avec une nana qui a le vocabulaire d'une huître et la mémoire vive d'un poisson rouge.

Vous n'avez peut-être pas tout à fait tort, bien que je préfère le rôle de la dominatrice, mais Griotte et moi c'est à la vie à la mort depuis 5 ans.
Ça remonte à quand mes parents m'ont inscrite à la fac de droit
Histoire que je trouve un mari.
Ou au pire, que je fasse une carrière rémunératrice en tant qu'avocate d'affaire.
(Mes parents me connaissent très mal et ils étaient encore pleins d'illusions à l'époque. )
Vous pensez bien que ça n'a pas fonctionné, je me suis éclipsée à Londres, faire cursus en stylisme.
Enfin, y faire acte de présence, c'était juste histoire d'être au courant des dernières tendances et de justifier ma fuite.

Griotte, elle, était ma voisine de palier et on a vite sympathisé.

Voyez vous, venant d'une famille respectable, je parle anglais depuis mon plus jeune âge. C'est obligatoire. Comme de savoir faire ses lacets avant d'entrer au CP et tailler des pipes avant d'entrer au lycée.  Chez moi si tu ne lis pas Shakespeare dans le texte à dix ans, tu risques d'être reniée, déshéritée, désavouée, et maudite jusqu'à la dixième génération de tes rejetons bâtards.
Tout un programme.

Bref, je n'ai jamais eu trop de problème d'adaptation à la vie Londonienne, mais Griotte, elle, était venue sur un coup de tête, et son apprentissage de l'anglais sur le tas ne s'est pas fait sans quelques accrocs.

Exemple simple.
La première fois qu'on a bu un verre ensemble, elle était un peu barbouillée (les kebabs anglais, pour un estomac français, c'est une torture au début), alors au lieu de passer directement aux shots, elle a d'abord demandé un coca.


Découvrez Garbage!

En anglais on dit "a coke". Avec son merveilleux accent français , Griotte a bien évidemment demandé "a cock, please" . (une bite, s'il vous plaît, pour les anglophobes). Inutile de dire que les trois barmen se sont proposés à l'unisson. Et nous on a changé de bar (aucun n'était vraiment baisable). Elle a compris la leçon elle n'a plus jamais commandé que de la vodka. Pure.

Autre écueil que ma pauvre amie n'est pas parvenue à éviter :
En Angleterre, la mousse de la bière s'appelle "head". (tête) en pratique, elle est quasi inexistante. Sauf que Griotte qui en dépit de son anglais calamiteux venait d'obtenir un job de barmaid, avait bien appris ses leçons de politesse et serviabilité et demandait consciencieusement à chaque client "Do you want a head?" Ce qui avait le don de les faire tous exploser de rire et de répondre par l'affirmative.

En entendant ça cinq fois de suite un soir que je lui tenais compagnie, j'ai eu pitié et je lui ai expliqué : Une fille qui propose " a head" à un homme lui demande simplement s'il veut qu'elle lui taille une pipe.
Vu la réputation qu'elle avait désormais avec les habitués (qui la laissaient remplir leur pintes à demi de mousse juste pour s'entendre proposer une gâterie)  elle a préféré démissionner, et comme elle ne pouvait plus payer son loyer elle est venue habiter chez moi. Après tout c'était un peu de ma faute.

Même topo une fois en virée chez le coiffeur. L'assistante du coiffeur lui demande si elle veut un un coup de sèche-cheveu (a blow-dry) . Et la voilà qui répond : "Yes a blow job please." La coiffeuse a crié au meurtre (enfin au harcèlement) Griotte venait de lui demander un cunni-lingus.
Son record de jeux de mots involontaires fut le jour où elle décida de s'acheter un petit chat.(Griotte adore les petits animaux mignons)
Imaginez nous assises à la terrasse d'un pub, elle, le minou flambant neuf sur les genoux, et moi au bord du désespoir. J'aime bien les chats mais elle habitait déjà chez moi et j'estimais que comme animal de compagnie, elle suffisait.
 Je tentais sans grand succès de lui faire arrêter de dire aux gens (elle est très expansive)
"Do you want to pet my pussy?".
En anglais comme en français : "Veux-tu caresser ma chatte ? " est une expression qui ne passe pour innocente que dans la bouche d'une gamine de deux ans.
Et alors que je parvenais enfin à lui faire comprendre qu'elle allait finir par nous faire arrêter pour racolage, un idiot fini est arrivé et s'est exclamé (en regardant plus son décolleté que son chaton)  : "Oh ! how cute ! Can I pet it ? "

Et Griotte de répondre : oh yes you can, indeed my Fanny is cute and fluffy. "

Bref, elle venait de baptiser le chat Fanny. Charmant prénom s'il en est, et qui pour les anglais signifie vagin (et par extension salope).
Depuis ça, vous imaginez bien que Griotte est mon amie pour toujours. Une telle source d'anecdotes plus affligeantes les unes que les autres ça s'entretient ! 
Il y a bien  des fois je regrette de partager ma vie avec une telle source de quiproquos mais c'est une autre histoire...


Image tirée du manga Peach-Fuzz

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pauvre Fanny, elle ai au paradi des chats maintenant T_T

Heureusement que g mon poupoune ^__^

Anonyme a dit…

Oui, au paradis des chats en 2D, et grâce à qui ?

(Tiens t'as presque bien écrit ton prénom ! )

Le coucou a dit…

Vous avez bien de la chance Framboise: vous ne devez jamais vous ennuyer!

Le coucou a dit…

Vous avez bien de la chance Framboise: vous ne devez jamais vous ennuyer!